QUESTIONS AU GOUVERNEMENT
Séance du mercredi 13 mai 2015
Guadeloupe
Mr Ary Chalus. (…) Quelles mesures concrètes le Gouvernement entend-il prendre pour maximiser les retombées positives en termes d’emploi des grands chantiers à venir en outre-mer, et particulièrement en Guadeloupe, où le chômage des jeunes avoisine les 60 % ?
Réponse de Mme George Pau Langevin : Le sujet que vous abordez est une préoccupation constante de ce gouvernement. Le Président de la République a eu l’occasion de s’entretenir cette semaine avec les principaux responsables économiques des Antilles.
Les exonérations de cotisations sociales représentent 1 milliard d’euros, soit la moitié de mon budget. Vous savez aussi que nous avons pu obtenir un CICE majoré pour les entreprises des outre-mer. Mais cet effort ne peut pas se faire sans contrepartie. Les préfets sont chargés réunions d’évaluer l’incidence de ces allégements sur la situation de l’emploi, et notamment sur celui des jeunes. Enfin, en ce qui concerne le logement, qui est important pour l’activité dans le bâtiment, un plan logement va se décliner dans tous les outre-mer.
Polynésie
Jean-Paul Tuaiva. (…) Alors que le Fonds vert pour le climat doit aider les pays vulnérables, quels moyens financiers comptez-vous mobiliser pour aider nos collectivités ultramarines, qui ne pourront certainement pas bénéficier d’une telle aide ?
Réponse de Mme Ségolène Royal : Vous venez d’exprimer les inquiétudes de la Polynésie française quant au prix de l’électricité, trois fois plus élevé qu’en métropole parce que ce n’est pas une zone interconnectée.
Dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique, plusieurs amendements ont été votés à votre initiative, visant notamment à la mise en commun des moyens de recherche sur le stockage de l’énergie, qui a été étendue à la Polynésie, en dépit du fait que la loi donne à la Polynésie française la compétence pleine et entière en matière d’énergie.
Toutefois, nous accompagnons la transition énergétique et, pour répondre au coût élevé du prix de l’électricité, la solution est la montée en puissance des énergies renouvelables. Vous avez tout pour y parvenir : le soleil, le vent, l’énergie marine. Nous accompagnons déjà un certain nombre de projets comme le projet de climatisation par eau profonde de l’hôpital de Tahiti, entièrement financé par deux prêts à taux bonifié de l’Agence française de développement – l’AFD – et de la Banque européenne d’investissement – la BEI –, une subvention de 2 millions d’euros accordée par l’ADEME – l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Les travaux débuteront l’année prochaine et permettront des économies de plus de 1,5 million d’euros.
Il y a ensuite l’aménagement hydroélectrique de la rivière Vaiiha avec un prêt de 10 millions d’euros et une subvention très importante de l’ADEME, qui va permettre d’augmenter de 7 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique de Tahiti.
Enfin, dans le projet de développement sur la période 2015-2017, figure un point très important sur la montée en puissance des énergies renouvelables, avec un montant total de 20 millions d’euros, financés à parts égales entre l’État et la Polynésie.
Nous pourrons vous accompagner avec le fonds pour la transition énergétique et le climat. Nous avons également renforcé les aides à l’investissement public, puisque les contrats de plan connaissent une augmentation de 27 % pour la période 2015-2020 et que l’intensité d’aide par habitant est 3 fois supérieure à celle constatée dans l’hexagone. Les fonds européens sont également en hausse de 25 %.
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