Culture

QUATRE VINGT DIX SECONDES DE DANIEL PICOULY SUR FRANCE O

Très fréquent désormais sur le petit écran, le recours à l’animation n’est plus le seul fait de plasticiens audacieux. En 2014, Daniel Picouly livrait un émouvant récit sur son grand-père martiniquais, tenu pour un légendaire héros de 1914-18 : Jean Jules Joseph, un soldat créole. Habité par le trait gracieux de Jean-Denis Pendanx, ce documentaire honore la mémoire des Antillais engagés dans le conflit et recompose le passé incertain de l’aïeul de l’écrivain. Son coauteur, David Unger, 38 ans, diplômé de la Femis, loue la part d’émotion induite par les illustrations : « Le dessin permet de s’identifier aux personnages et d’ouvrir son imaginaire. Il laisse également place à une petite forme de rêverie. » Conquis, Daniel Picouly a voulu parsemer de séquences animées son dernier film, Quatre-vingt-dix secondes, attendu fin septembre sur France Ô. Pour cette évocation de l’éruption de la montagne Pelée, coréalisée par Audrey Gordon, le romancier a fait appel au dessinateur Joël Cimarrón : « L’animation apporte une poésie que l’on ne trouve ni dans les archives, ni dans les prises de vues réelles. Elle fait vibrer la part d’enfance tapie en chacun de nous », assure Daniel Picouly. Conscient de la contradiction inhérente à ce format hybride, l’auteur de L’Enfant léopard défend la possibilité de croiser propos romancé en images animées, d’un côté, et données factuelles, de l’autre : « Vous prenez une carte postale, un document d’époque, vous l’animez, vous glissez peu à peu vers le dessin, et vous êtes à la fois dans le réel et l’imaginaire, c’est extraordinaire ! »

Hélène Rochette -Télérama

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