Quand le créole Réunionnais s’attaque à la littérature française
Livres : Quand le créole Réunionnais s’attaque à la littérature française
L’évènement est assez rare pour être souligné. Le très célèbre roman d’Albert Camus : l’Etranger paru en 1942, a été traduit en créole réunionnais et est devenu sous la plume de Jean-Louis Robert, professeur de lettre à la retraite : LETRANDEOR.
La première phrase de l’Etranger d’Albert Camus soit : « Aujourd’hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. », donne en créole réunionnais :
« Zordi monmon lé mor, ousinon pétèt yer, mi koné pas. Mi la gingn in télégram lospis : « Monmon mor. Lantèrman domin. Santiman distingé. Sa i vé pa dir riyin. Té pétèt yer.
Edité par les Editions Orphie, principale maison d’éditions ultramarine qui depuis 40 ans publie des auteurs de l’Ile de la Réunion, mais plus largement de la Caraïbe, d’Afrique et de l’0cean indien, vient avec cet ouvrage de donner un véritable bol d’air au créole réunionnais.
Rappelons qu’Albert Camus s’est vu remettre le Prix Nobel de littérature à Stockholm le 10 décembre 1957 pour l’ensemble de son œuvre.
Cette traduction en langue créole réunionnaise, peut donc être considérée comme un véritable tremplin pour mieux faire connaitre certains auteurs, mais surtout pour vulgariser le créole à travers le monde.
Hugues Pagesy
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