Société

N.Hulot : sur les sargasses il faut reconnaître qu’on était un peu dans l’improvisation

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Nicolas Hulot avoue son incompétence mais le dit poliment. Il se rendra aux Antilles « dans les plus brefs délais ». Annick Girardin regrette l’absence de plan d’action des gouvernements précédents. Comment se f… du monde d’un côté et être amnésique concernant son implication dans le gouvernement Hollande de l’autre. 

Mercredi à l’Assemblée nationale, la députée Justine Benin, a interpellé le gouvernement sur le risque sanitaire et économique des échouages de sargasses aux Antilles.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire après avoir reconnu que « cette invasion des sargasses est une calamité dont nous n’avons probablement pas pris, ici, en métropole, toute la mesure » a donc décidé… d’attendre la ministre des Outre-mer pour constater l’ampleur la catastrophe. Mais promis, juré, craché, tout un arsenal de mesures sera mis en oeuvre d’ici la mi-juin. Il déplore aussi que les assurances ne prennent pas en compte ce phénomène mais se garde bien de proposer la moindre idée afin d’y remédier.

Jeudi Hulot a rajouté que « sur les sargasses il faut reconnaître qu’on était un peu dans l’improvisation » et que « tout le monde avait été un peu dépassé par une situation d’une telle intensité ». La ministre des Outre-mer Annick Girardin, spécialiste des mea culpa, s’est fendue elle d’un couplet larmoyant sur l’inaction des ministres la précédant. « Mais pourquoi on ne l’a pas fait avant ? Pourquoi on est obligé d’attendre une année où on est complètement submergé pour qu’enfin un gouvernement dise -il faut un plan d’action-, il faut que quand à J-4 ou J-5 des nappes de sargasses arrivent, on s’organise sur le territoire ? », à l’issue d’une première réunion interministérielle.

Et comme Nicolas Hulot, elle affirme qu’il y a « une mobilisation générale » du gouvernement »… « C’est peut-être fait un tout petit peu trop tard par rapport aux alertes des élus », a-t-elle concédé.

C’est donc le branle-bas de combat gouvernemental. Outre le ministère des Outre-mer et celui de la Transition écologique, ceux de la Santé, de l’Intérieur, de l’Economie et Finances participent au comité. Les Affaires étrangères devraient collaborer afin de mettre en place une stratégie globale avec les îles de la Caraibe concernées. Il n’en manque qu’un : le ministère du pipeautage.

Au fait ! A la question initiale, (Y a-t-il un pilote dans l’avion ?) on peut répondre mille fois : non. Et sans lire dans une boule de cristal, on peut prédire que ces deux ministres ne finiront pas ce quinquénat.

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Joël DIN

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