Société

Mme de Rozières il n’est pas l’heure de faire de la politique

Dans l’émission Morandini Live, Babette de Rozières a évoqué la situation des Outre-mer. Peu habituée à être interpellée au niveau national, Annick Girardin a tenu à riposter… Sur Facebook. Au passage, souhaitons un bon « anniversaire » à celle qui est ministre sans interruption depuis le 

On le sait. L’émission de Jean Marc Morandini surfe sur le buzz, les invités devant être agressifs. Et à ce petit jeu, Babette est imbattable.

« … Je me pose la question : qu’est-ce que l’on fait pour les Outre-mer ? Lorsque l’on sait que les Outre-mer sont confinées par 39° dans l’isolement qu’est la Guadeloupe, la Martinique et les autres, ce n’est pas normal que l’on ne parle pas d’eux. Quand je regarde les chaînes nationales, et que j’entends des politiques, ils ne parlent que de l’Italie, de l’Espagne, du monde entier et jamais de l’Outre-mer.

Le virus n’a pas besoin de passeport pour aller en Outre-mer. Il s’est installé et nous avons énormément de problèmes.

Si on ne fait rien pour les Outre-mer, ça va être un tsunami. On ne pourra pas se relever. On a l’habitude des cyclones, de tout. Mais, ce tsunami sanitaire, en plus du tsunami économique, ça fera beaucoup de mal. Nous n’avons pas de gants, pas de gel, pas d’appareils respiratoires. Nous n’avons rien… Il y a 200 personnes contaminées par région des Outre-mer. C’est vraiment un scandale ! ».

Des propos qui pourraient être relayés par n’importe qui. Mais preuve de la faiblesse de nos politiques des quatre océans, la ministre des Outre-mer s’est sentie obligée de répondre à Babette.

Spécialiste de l’énumération des actions entreprises par le gouvernement, elle se lance dans un discours convenu.

 » Non, madame de Rozières, les outre-mer ne sont pas oubliés dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19.

Il est indéniable que l’insularité des territoires d’outre-mer et l’état des infrastructures les placent en situation de fragilité sanitaire.

C’est pourquoi il a été décidé d’y appliquer un confinement total dès le 16 mars, comme dans l’ensemble du territoire national. Cette mesure a été prise bien avant la phase dite épidémique, 15 jours seulement après l’apparition du premier cas en outre-mer, sur l’île de Saint-Martin.

Le 23 mars, les vols vers les territoires ont été limités et les transports aériens interdits sauf pour motif impérieux.

Le 25 mars, le président de la République a annoncé lui-même l’envoi de deux porte-hélicoptères vers l’océan Indien et les Caraïbes afin d’apporter du fret ainsi qu’un soutien logistique et sanitaire.

Parce qu’il est nécessaire de ralentir au maximum la propagation du virus et d’éviter la saturation hôpitaux ultramarins, une quatorzaine a été instaurée à l’arrivée des voyageurs le 30 mars. Encore plus stricte que le confinement, elle interdit toute sortie à l’extérieur du domicile et permet de réduire au maximum les contacts.

La réserve sanitaire a été déployée dans les Antilles, territoires parmi les plus touchés par le virus.

D’autres mesures spécifiques ont été prises afin de lutter plus efficacement, avec par exemple la possibilité depuis le 31 mars de recruter des spécialistes de santé issus de pays étrangers.

Concernant les stocks de masque et de gel hydroalcoolique, la doctrine est la même partout en France. Des commandes ont été passées par l’État et les collectivités, en priorisant bien évidemment les personnels soignants. Plusieurs envois ont été réalisés dans les territoires depuis le début de la crise.

Le gouvernement n’a pas décidé, seul, de prendre ces mesures. Les élus de l’ensemble des territoires ont été consultés afin que les réponses apportées soient les plus satisfaisantes pour tous. Avec toujours le même objectif : protéger les populations.

Aujourd’hui, les habitants d’outre-mer font preuve d’un grand courage face à cette crise, qui exige d’eux d’importants sacrifices.

Afin d’être préservés de la maladie, ils doivent respecter des consignes sanitaires indispensables mais plus contraignantes encore que dans l’hexagone. Ils doivent rester à domicile dans des conditions parfois difficiles. Ils doivent cesser de voir leurs proches. Ils doivent pour certains respecter des couvre-feux ».

La ministre prend ensuite un ton moralisateur.

« Madame de Rozières, il n’est pas l’heure de faire de la politique. En cette période où chacun doit montrer l’exemple, votre énervement n’aura de sens que s’il permet d’éviter la propagation du virus ».

Un couche de démagogie : « Il existe d’autres moyens d’utiliser votre notoriété, par exemple en rappelant les gestes barrière au plus grand nombre ou grâce à la plateforme jeveuxaider.gouv.fr ».

Et pour finir, la carte du rassemblement : « C’est la somme de nos solidarités qui nous permettra de triompher face à cette crise ».

u blabla stérile qui ne fera pas avancer le schmilblick ultramrin.

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