MICHEL-EDOUARD LECLERC ZORRO EST ARRIVE !
Tout le monde a pu lire et entendre ces deux derniers jours Michel-Edouard LECLERC se répandre sur les ondes et dans la presse écrite, pour parler de sa future implantation commerciale en Guadeloupe. Appuyé au groupe PARFAIT, qui a acheté l’hypermarché de Gosier et deux super U, il promet que la vie sera moins chère.
Jusque là, rien de choquant, s’il y a une réelle concurrence avec le Groupe Bernard Hayot, cela ne peut être que favorable aux consommateurs.
Ou cela pose problème, c’est quand il parle de re-négociation de l’octroi de mer.
Pour ceux qui suivent l’actualité politique et qui n’ont pas la mémoire courte, ils devraient se rappeler que lors du grand mouvement social de 2009, les négociateurs du LKP sur les prix, avaient demandé la suppression totale de toutes les taxes sur les produits de 1ere nécessité. Il est évident, même si ce n’est pas la cause principale, (qui reste les marges abusives de la pwofitasyion), la fiscalité à un impact sur le prix des produits.
Evidemment, ni l’Etat ni la Région n’avait satisfait à cette demande.
Mais voilà qu’arrive Zorro LECLERC qui affirme, le 15 septembre, dans le quotidien local : « il y a des trucs bizarres dans l’octroi de mer » et il continue en ajoutant, qu’il n’est pas exclu qu’il aille faire du lobbying du coté de Bercy « nous devons leur expliquer le fonctionnement : ils ne connaissent » Et le bouquet final , il assure qu’il a l’oreille gouvernementale à ce sujet (ce dont, nous ne doutons pas !).
Que doit on retenir de cette interview : surement pas que les hauts fonctionnaires de Bercy ne connaissent pas le fonctionnement de l’octroi de mer.
En réalité, Leclerc et les autres gros capitalistes de l’import se positionnent d’ores et déjà pour la prochaine réforme de l’octroi de mer qui aura lieu l’année prochaine. Et pendant que les maires sortants et leurs challengers s’étripent déjà pour les municipales, sans même se rendre compte que leur principale recette fiscale est en train de se jouer dans les ministères parisiens, les requins de l’import sont bien loin de leurs préoccupations de chefs de village.
Les gros capitalistes de l’import ont décidé de prendre les choses en mains et de s’adresser directement auprès du gouvernement, sans tenir compte des élus guadeloupéens : région et parlementaires.
Sans scrupules, comme, ils n’oseraient pas le faire en France, ils n’ont même pas la décence chez nous, de masquer leurs liens avec le gouvernement. Ils font la démonstration, qu’ils détiennent non seulement LE POUVOIR ECONOMIQUE, MAIS EGALEMENT LE POUVOIR POLITIQUE..
Ils ne cachent même pas pour montrer qu’ils considèrent les élus guadeloupéens comme des marionnettes et des fantoches.
Cet exemple montre, une fois de plus, la nécessité d’avoir un véritable POUVOIR GUADELOUPEEN pour décider de notre propre modèle économique, social et politique ..
Ce nouveau modèle ne pouvant pas se mettre en place, dans le cadre statutaire actuel, le CIPPA milite pour un changement de statut dans le cadre d’un Pays et Territoire d’Outre-mer. (PTOM)
Alain PLAISIR
Président du CIPPA
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