La Villa Chanteclerc accueille jusqu’au 2 novembre 2019 une exposition de Mickael BE CARUGE « Magie Insulaire », l’artiste nous présente 47 pièces qui traduisent un travail plus intimiste, une réflexion, une recherche engagée sur les identités créoles dans la Caraïbe.

Cette exposition propose à l’image de l’esprit de liberté impulsé par les penseurs de la négritude et de l’émancipation « nègre », (Césaire, Senghor, Glissant, Nardal, Diop…) après des décennies d’écriture poétique et de lutte, un chant graphique à l’intention de l’idée de rencontre et de force diasporique. Peinture de visages, cartographies, trajectoires, sont les principes retenus comme déclencheur. J’observe les gens.

« Créatif dès l’enfance, curieux de littérature, je suis entré dans la nécessité artistique à l’âge de cinq ans, intéressé par l’atelier artisanal de mon père et les encyclopédies variées que mes parents conservaient précieusement. Ce goût ne m’a jamais quitté…..

Encouragé par le peintre Betzi au lycée, je suis entré en école d’art, comme on entre en religion, alors pourtant, mordu de littérature. Cela m’a conduit à saisir les nuances nécessaires à la bonne quête d’une posture créative et les moyens plastiques à mettre en œuvre pour y parvenir. J’ai ensuite suivi un second cursus universitaire, en France Hexagonale.

Aujourd’hui plasticien, je donne ma vie à l’atelier, j’interroge les possibilités de croisement entre art et littérature pour nourrir mon imaginaire. Je réponds à ma propre question indéfiniment et c’est là l’enjeu de l’art. Produire une écriture, faite de sa propre urgence, qui n’est pas celle d’un autre, et mettre en mémoire une humanité, par la transmission des images sensibles. » Mickaël BE CARUGE