12 cas confirmés en Martinique mais 150 cas suspects. L’ARS lance pour l’instant « un appel à la vigilance et à la mobilisation de tous », mais pour les spécialistes, l’épidémie semble inévitable. Le directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS Alain Blateau,  déclarait mettre tout en oeuvre « pour essayer de passer à la phase épidémique le plus tard possible et d’essayer d’avoir une épidémie qui soit la moins violente possible ».

Le virus se propage par le moustique « tigre » de type aedes, responsable de la dengue et du chikungunya. L’ARS a décidé de réactiver le programme de surveillance et  d’alerte PSAGE), qui avait montré son efficacité lors de l’épidémie de chikungunya en 2014.

Les symptômes sont assez similaires à ceux des deux autres maladies transmises par l’aedes. Ils sont de type grippal : forte fièvre, maux de tête, courbatures avec en plus des éruptions cutanées. Le Zika peut aussi se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains ou des pieds.

Ce virus originaire d’Afrique serait a priori arrivé dans la région par le Brésil puis la Guyane avant de remonter l’arc antillais. En 2013, près de 55.000 personnes avaient été contaminées par le Zika en Polynésie française. Des complications neurologiques sont possibles. Les femmes enceintes sont une population à risque, leur nouveau-né risquant de subir des malformations congénitales de la boîte crânienne en cas d’infection.