Marine le Pen et son « énorme affection pour les Outre-mer »
Lors de l’émission « Vie politique » sur TF1 hier, une photographie de sa visite à Saint-Pierre-et-Miquelon en mars dernier affichée en fond d’écran a été l’occasion pour la Présidente du Front National d’exprimer son « énorme affection pour (les) Outre-mer » et ses « concitoyens qui font vraiment partie de la France des oubliés » répondant du coup indirectement à Ericka Bareigts, la ministre des Outre-mer se disant « choquée » par la définition de Robert Menard sur la France blanche et chrétienne.
« L’Outre-mer, c’est la France, je ne veux pas qu’on l’oublie. Elle a été totalement abandonnée et méprisée » critiquant les politiques de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Une fois n’est pas coutume, Jacques Chirac est épargné, car « dans ce domaine, il a probablement pris pour l’Outre-mer des mesures qui étaient nécessaires ».
Madame Le Pen a indiqué qu »il faut faire des territoires d’outre-mer des territoires stratégiques, et développer les métiers de la mer. »
Ces propos viennent appuyer ceux de son compagnon Louis Alliot, interrogé sur la phrase polémique du maire de Béziers : « être français c’est aussi, comme le disait le général de Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr ».
« La France n’est pas une couleur de peau » affirmait le Vice-Président du FN. « Lui (Menard) qui est un enfant de l’empire, il devrait quand même, au-delà de la phrase raciste ou dans tous les cas racialiste du général de Gaulle, y ajouter ce que nous sommes. C’est-à-dire un pays avec des DOM-TOM, tout l’outre-mer qui est avec nous, les harkis… Tous ces gens-là font partie de la communauté nationale ».
A huit mois des présidentielles, flatter les non-hexagonaux et les rassurer sur leur devenir au sein de la nation ne mange pas de pain. Et nous pouvons d’ores et déjà prédire que tous les candidats adresseront à minima leur salut à leurs lointains compatriotes, car dans le domaine des élections, le bulletin lui n’a pas de couleur (et le blanc redouté).
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