L’HOMMAGE AUX ABOLITIONNISTES
Le CM98, la Route des Abolitions de l’Esclavage et des Droits de l’Homme et des élus de droite et de gauche ont rendu hier hommage à Victor Schœlcher. Les deux associations ont décidé d’unir leurs forces à la veille des commémorations officielles de mai.
Constatant dans un communiqué, que « quinze ans après l’adoption de la loi de reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, la mémoire de l’esclavage colonial n’est pas pacifiée en France… Dans une société en proie au doute… que cette œuvre de réconciliation demeure incomplète est préoccupant… Toutes ces divisions, tous ces malentendus, toutes ces incompréhensions ne peuvent que faire prospérer un climat favorable aux extrémismes, et notamment à une extrême-droite qui attise les préjugés racistes et refuse de célébrer le 10 mai, la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions comme ce fut le cas à Villers-Cotterêts en 2014 ».
Pour leur première action commune, Serge Romana Président du CM 98 et Philippe Pichot chef de projet Fort de Joux coordonnateur Projet Route des Abolitions de l’Esclavage et des Droits de l’Homme rendaient hommage aux abolitionnistes français mercredi 27 avril, en déposant une gerbe sur la tombe de Victor Schoelcher au Panthéon, jour du 168e anniversaire de la signature du décret de l’abolition de l’esclavage colonial dans les colonies françaises, en présence du Délégué Interministériel à l’Egalité des Chances Jean-Marc Mormeck.
Serge Romana du CM98 et Marie-Claire Faivre, Présidente de la Route des abolitions de l’esclavage et des droits de l’Homme seront présents ensemble aux manifestations nationales du 10 mai sur les sites de la Forêt Mémoire à Chamblanc, à la Maison de la Négritude de Champagney, au Musée Abbé Grégoire d’Emberménil, au musée Schoelcher de Fessenheim et au Fort de Joux-Toussaint Louverture de Pontarlier ainsi qu’à la cérémonie nationale se déroulant dans le jardin du Luxembourg à Paris.
Le 23 mai enfin, ils commémoreront les victimes de l’esclavage colonial dans des cérémonies républicaines départementales à Saint-Denis, à Sarcelles, à Grigny et à Creil, dans des cérémonies religieuses départementales à la basilique de Saint-Denis et de Créteil et dans la cérémonie nationale Limyè ba Yo – Reconnaissance – Réconciliation qui se déroulera, du fait de l’état d’urgence, dans les jardins du ministère des Outre-mer.
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