Littérature

L’histoire d’un bâtiment de Guadeloupe

Depuis 1951, les préfets de la Guadeloupe résident en permanence à Saint-Claude dans le palais d’Orléans, tandis que la préfecture a son siège à Basse-Terre. L’histoire de ces bâtiments prestigieux, indissociable de celle de l’île, marque l’importance de la figure du gouverneur depuis le XVIIe siècle.

 Dans les débuts de la colonisation, le gouverneur est avant tout un chef de guerre dont la mission consiste à défendre la colonie contre les Amérindiens, puis les étrangers : les Espagnols, les Hollandais et les Anglais. Il réside alors à la fois dans le fort principal lors des périodes de tension et dans ses habitations proches pendant les périodes de paix.

 Avec le développement de la colonie, le gouverneur s’installe au cœur de la ville qui s’est construite à l’abri du fort de Basse-Terre, dans l’hôtel du gouvernement, tout en conservant  une maison de campagne proche appelée Monrepos, puis au Matouba, lieu choisi par le gouverneur Esnouf en 1806 pour son emplacement stratégique tant du point de vue militaire que sanitaire.
Par la suite, les gouverneurs conservent cette double résidence. Ce sera au Matouba puis, à partir des années 1840 quand la résidence deviendra trop vétuste, dans des pavillons réquisitionnés  sur le camp voisin à Saint Claude, le Camp Jacob…

Un ancien bâtiment sur le Champ d’Arnaud abrite longtemps les bureaux du gouverneur.  Lorsqu’un incendie le ravage en 1905, il n’est pas reconstruit. Il faudra attendre le cyclone de 1928 et surtout les importantes  reconstructions consécutives menées par Ali Tur pour voir émerger le projet d’une résidence des gouverneurs digne de ce nom. Bâtie en un temps record afin de pouvoir accueillir les hôtes des festivités du Tricentenaire en 1935, c’est le majestueux bâtiment que l’on connaît…

« Si je ne devais retenir qu’un seul souvenir de la résidence préfectorale de Saint-Claude, ce serait le bruit de la pluie, si abondante dans cet endroit de la Guadeloupe, mêlé à cette odeur forte de soufre émanant du volcan tout proche. […] Quiconque y a séjourné un peu plus longtemps se rappelle immédiatement d’images dans le désordre, du bleu infini de la mer aperçu depuis la terrasse du premier étage, du litchi pluricentenaire qui veille sur le parc, de l’escalier à colimaçon qui structure le bâtiment et enfin de la façade imposante qu’on ne peut embrasser dans sa plénitude qu’en prenant du recul en bas du parc. » Philippe Gustin, Ancien Préfet de la Guadeloupe.

Editeur : HC éditions

ISBN : 9782357205543

Sortie : octobre 2020

Format : 231 x 231 cm

Pages : 159 Pages

Previous post

Stella Walters : Je suis actrice de ma propre vie

Next post

Sylviane Cédia : Une voix gorgée de soleil

97land

97land

Des infos, des potins, des événements... Toute l'actu du 97.

No Comment

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *