Marc Rochet, administrateur d’Air Caraïbes et président de French Bee, a confirmé sur France Culture au micro d’Hakim Haski que le groupe Dubreuil n’était pas une entreprise philanthropique.

La compagnie défunte Air Azur attire sa convoitise. En complément d’Air France, qui reprendrait les lignes Algérie, Portugal, Liban, elle pourrait racheter les destinations Bamako et São Paulo. Mais le véritable intérêt de l’ex compagnie réside en ses créneaux horaires aéroportuaires à Orly, 9 800 pour l’année.

Seuls 106 salariés seraient conservés et intégrés dans une nouvelle structure.

« Dans Air Azur il y a une petite partie d’activité long courrier dans laquelle malheureusement Aigle Azur n’a pas rencontré le succès pour tout un tas de raisons diverses et complexes. C’est cette partie qui peut nous intéresser, deux avions compatibles avec notre flotte, des personnels qui ont leurs compétences et puis des slots. On fera tout pour réussir si ça nous est attribué ».

Au journaliste s’interrogeant sur les conditions de reprise pour les salariés, Marc Rochet répond : « Ce sont des sujets médiatiques complètement sociaux. Moi, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est faire travailler des gens compétents, motivés. C’est comme on l’a fait depuis le début d’Air Caraïbes, les rémunérer correctement, les intéresser très fort aux résultats. On parle d’avenir. On ne regarde pas le passé et encore moins le code de l’aviation civile d’il y a 50 ans ».

Des propos pas surprenants pour une entreprise qui affiche sa bonne santé dans un secteur aérien morose.  « Notre secret, c’est de gérer nos compagnies comme un épicier », clame Jean-Paul Dubreuil. Selon le Point, 5 % des salariés sont actionnaires et 30 % des bénéfices redistribués, sans hiérarchie sociale. Un capitalisme triomphant qui n’a aucune raison de se remettre en question.