Société

Les réseaux, reflet de la mobilisation en Guadeloupe

France Culture analyse la crise sociale en Guadeloupe dans l’émission les enjeux des réseaux sociaux par Baptiste Muckenstutm.


https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-des-reseaux-sociaux/antilles-francaises-une-mobilisation-alimentee-par-les-reseaux-sociaux


Tandis que les blocages routiers étaient à leur paroxysme ce week-end, en Guadeloupe, la mobilisation était tout aussi virulente sur les réseaux sociaux.

Depuis quelques jours, les images de chaos en Guadeloupe se répandent sur les réseaux sociaux. Sur Twitter et Facebook, sous les hashtags #Grève et #Guadeloupe, observateurs et grévistes mettent en ligne des scènes de confrontations entre manifestants et forces de l’ordre. Le week-end dernier, la nuit tombée, les carcasses de voitures en flammes illuminaient la nuit caribéenne.

Sur les réseaux, un premier embrasement a eu lieu après l’interpellation violente d’un pompier, alors que le syndicat guadeloupéen FO-Pompiers s’oppose à la vaccination obligatoire. Suivi des propos du secrétaire général du syndicat, Jocelyn Zou, qui a déclaré : “Si on accepte un vaccin aujourd’hui, demain cela sera un doigt coupé et après la sodomie.” Des propos évidemment tournés en dérision par les pro-vaccin sur les réseaux.

Sur Twitter, Lynns,“infirmière depuis 33 ans” et forte de 10 mille abonnés, fait partie des comptes les plus relayés en opposition aux pouvoirs publics. Elle publie des vidéos de manifestants blessés et partage régulièrement des contenus d’extrême-droite ou issus de CNEWS. Sur Instagram, c’est le groupe guadeloupe_voice qui exalte “une libre expression des vérités qui dérangent” : le groupe rassemble appels à la résistance et dénonciations de la présence policière démesurée sur place, tout en dénonçant l’inutilité du passe sanitaire :

“L’épidémie repart à la hausse en France et les vols reprennent massivement vers les Antilles”, publie guadeloupe_voice. Et d’ajouter à l’adresse de préfet et à la responsable locale de l’agence régionale de santé : ”on fait quoi, on ferme la destination ou on se la rejoue comme cet été puis vous allez nous sortir que le virus est autochtone ?”

D’autres renvoient vers la messagerie Telegram pour, je cite, “plus d’actus non censurées.” Sur “ROUTES GUADELOUPE”, propagande anti-française, messages opposés à la vaccination et informations pratiques sur l’état des routes se côtoient.

Sur “INFOS / DEBATS GWADLOUP”, un groupe qui se revendique pourvoyeurs d’infos et de débats sur la Guadeloupe, messages complotistes et désinformation absolue se mélangent. On y apprend par exemple qu’en Autriche, « le président de l’Ordre des Médecins veut attacher les gens et les injecter de force.”

Enfin, l’explication du mouvement par l’histoire et le recours au chlordécone, ce pesticide utilisé dans les champs de banane dans les années 1980, suspecté d’avoir causé de nombreuses maladies comme le cancer de la prostate, ne revient pas souvent sur les fils d’actualité locaux. En métropole, la militante écologiste Sandrine Rousseau y fait référence sur son compte Twitter, et ajoute que ne pas voir la dimension coloniale de ce dossier peut avoir de lourdes conséquences.

“L’épidémie repart à la hausse en France et les vols reprennent massivement vers les Antilles”, publie guadeloupe_voice. Et d’ajouter à l’adresse de préfet et à la responsable locale de l’agence régionale de santé : ”on fait quoi, on ferme la destination ou on se la rejoue comme cet été puis vous allez nous sortir que le virus est autochtone ?” D’autres renvoient vers la messagerie Telegram pour, je cite, “plus d’actus non censurées.” Sur “ROUTES GUADELOUPE” (4280 membres), propagande anti-française, messages opposés à la vaccination et informations pratiques sur l’état des routes se côtoient.

 

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