Les gloires du passé se meurent
Jadis fleuron de l’architecture de nos villes, les maisons dites coloniales faisaient preuve d’originalité et offraient le spectacle de bâtisses particulièrement belles forgeant l’admiration.
Aujourd’hui, non seulement leur construction n’est plus d’actualité, mais certaines qui ont résisté au temps, aux intempéries, aux cyclones sont devenues de véritables ruines qui détériorent désormais notre paysage. Toutes les communes de la Guadeloupe sont concernées par ce triste spectacle.
Laissées à l’abandon parce que certainement trop chères à réhabiliter ou tout simplement parce qu’un problème d’indivision gangrène les relations entre les héritiers potentiels, elles sont devenues des dents creuses, des repaires pour les rats et les marginaux qui trouvent en ces lieux résidence gratuite.
Les municipalités doivent-elles procéder à leur démolition comme le préconise un élu du nord Basse-Terre, après avoir recherché les héritiers et les ayant-droits et leur avoir expliqué les problèmes d’insalubrité que génèrent ces constructions en fin de vie ? Ce serait certainement une solution, mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, car ceux à qui appartiennent ces biens ont bien entendu tous une bonne raison de croire qu’ils auront un jour ou l’autre les moyens de les remettre en état. En attendant, les années passent et la menace de les voir s’écrouler un jour entrainant de sérieux dégâts dans leur chute ne fait que s’accentuer.
Hugues Pagesy
Photos : Alain Hannibal
No Comment