Les Antillais du Nord veulent des changements
Le jeudi 28 mai 2015 s’est tenu pour la première fois à Lille un BarCamp (comprenez une non conférence ouverte) dans laquelle plusieurs acteurs de la vie associative antillaise étaient invités à témoigner et échanger sur les difficultés liées à l’installation et l’intégration des ultramarins sur le territoire Nordiste.
Cette conférence/débat animé par Helène Perciaux et Laurent Dumonteil représentants de l’association Famille Rurale, était proposée en partenariat avec la déléguée interministérielle de l’égalité des chances des Français d’Outremer Sophie Elizeon et la Fondation SNCF représentée par monsieur Pierre Ming Phung Cong.
Laurent Dumonteil directeur Départemental, présente Famille Rurale comme le premier mouvement familial de France et en résume sa mission : « continuer à œuvrer dans le triptyque républicain Liberté, Egalité, Fraternité … et accorder aujourd’hui à l’ensemble des compatriotes des chances identiques »
Après quelques interrogations sur la légitimité de l’association à prendre part dans ce débat, son intervention a été unanimement saluée : « Il ne faut pas être alcoolique pour pouvoir faire de la prévention ! » dira quelqu’un présent sur place.
Sur l’ensemble des sujets abordés, la problématique majeure relevée par la déléguée interministérielle était « l’absence de réseau » et le manque d’interlocuteur et d’interconnexion entre les ultramarins fraîchement débarqués et ceux déjà présent sur place. Les difficultés d’un étudiant pour s’installer sur place ont été ainsi très fortement pointés du doigt par l’ensemble de ceux qui avaient répondu présent lors de cette soirée.
Aussi, pour les associations antillaises l’impression d’être marginalisées est parfois ressenti. Dans cette lignée, beaucoup déplorent notamment l’absence de réelle commémoration pour la date anniversaire du décret d’abolition de l’esclavage du 10 Mai, ainsi que la difficulté à obtenir une salle pour se réunir en la circonstance.
Le sociologue, Fabrice Desplan présent sur place invitait à « Aider à faire pont avec les services de l’Etat et à faire preuve de pédagogie ensemble »Beaucoup de propositions ont déjà germé, notamment la mise en place d’un répertoire des associations ultramarines pour permettre un contact plus direct avec les nouveaux arrivants, ou encore engranger une mission liée à l’outremer par les jeunes effectuant leur service civique.
Cette première réunion conclue avec brio par le groupe « Maleika Project », sonnait comme le début d’une série destiné à provoquer des décisions vectrices de changement.
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