Le baron Seilliere assigné par le CRAN
Ernest-Antoine Seillière, ancien président du patronat français de 1997 à 2005 et du groupe Wendel (1978-2013) a été assigné en justice pour ses liens avec la traite négrière par le CRAN au nom de Demachy-Seillière, un fonds d’investissement fondé par Jean-Joseph de Laborde possédant sur l’île trois plantations de cannes à sucre, environ 1400 esclaves et également trois navires négriers, le « Rosalie » , le « Pauline » et le « Natalie » .
Le Baron Ernest-Antoine Seillière de Laborde possède plusieurs fonds d’investissement. Il est l’un des propriétaires de la banque NMSD, ABN-AMRO aux Pays-Bas, a recueilli les actifs de la Banque Mallet, elle-même très impliquée dans l’histoire de la traite, de Gorée (la Banque Mallet finança l’expédition qui permit de conquérir et d’exploiter l’île), et de l’économie coloniale dans les Antilles.
Louis-Georges Tin, annonçant à Bordeaux le dépôt d’une assignation pour crime contre l’Humanité et recel de crime contre le baron Seillière dont « la fortune est en bonne partie issue de la traite négrière », mais aussi « solidairement contre le fonds Wendel », exige réparation au nom des victimes de l’esclavage et de la traite négrière.
« Le CRAN ayant tenté en vain d’établir un dialogue avec le baron Seillière qui n’a pas abouti, a donc choisi la voie judiciaire. Les descendants des esclavagistes ne sont pas coupables mais ils sont bénéficiaires et leur fortune est faite de biens mal acquis. En refusant toute réparation, ils deviennent solidaires de fait du crime dont ils essaient de se démarquer en vain ».
C’est pourquoi, aujourd’hui, nous exhortons les compagnies, les villes, les régions, les provinces et les Etats à refuser toute relation économique avec les entreprises liées au Baron (Wendel, NMSD Bank, ABN-AMRO), tant qu’il n’aura pas publiquement reconnu et réparé les crimes commis par ses ascendants qui se sont enrichis en toute impunité sur la capture et le travail gratuit de citoyens africains.
COMMUNIQUE DE WENDEL
Wendel a appris avec stupéfaction être l’objet d’une assignation en justice pour de supposés « liens avec la traite négrière, pour complicité de crime contre l’humanité et recel de crime contre l’humanité ».
Wendel réfute avec la plus grande fermeté ces accusations sans aucun fondement. La traite négrière n’a et n’a jamais eu aucun lien historique, économique ou intellectuel avec la société Wendel. La nature et la gravité de ces accusations sont contraires à tous les engagements et aux valeurs portés par le groupe Wendel et ses équipes dans le monde entier.
Wendel tient à réaffirmer son profond attachement au devoir de mémoire en cette « Journée Nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition ».
Wendel réserve tous ses droits de demander réparation de ces ignobles accusations.
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