Le baromètre de la diversité
Depuis 2009, le Conseil fait réaliser, chaque année, un baromètre destiné à évaluer la perception de la diversité de la société française à la télévision selon les critères du sexe, de l’origine, des catégories socioprofessionnelles, du handicap et de l’âge en prenant également en compte des critères qualitatifs (rôle positif, négatif ou neutre des personnes intervenant à l’écran).
Pour la première fois, la situation de précarité est indexée.
Le baromètre de la diversité de la société française 2017 a été réalisé à partir du visionnage :
– de 17 chaînes de la TNT gratuite (TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, M6,
W9, BFM TV, C8, CStar, Gulli, CNews, NRJ 12, NT1, TMC, Numéro 23) ainsi que de Canal + ;
– de 2 semaines de programmes : du 19 au 25 juin et du 11 au 17 septembre 2017 ;
– sur les tranches horaires de 17h à 23h (toute émission dont au moins 50 % de la durée
prend place avant 23h ou après 17h étant indexée dans sa totalité) ;
– des seuls programmes d’information et les magazines, particulièrement en lien avec
l’actualité ainsi que sur les fictions (sont donc exclus du périmètre les publicités, les bandes
annonces, les divertissements…) ;
– des programmes d’information de mi-journée des chaînes qui en diffusent : TF1, France 2,
France 3, M6, C8, TMC et France Ô.
Ce travail a représenté :
– près de 1 900 programmes (environ 1 068 heures) dont plus de 700 fictions (plus de
400 heures), plus de 500 programmes d’information (près de 250 heures) et plus de
600 magazines/documentaires (près de 400 heures) ;
– plus de 50 600 personnes.
Principaux constats établis dans le cadre de l’étude :
une amélioration de la représentation des personnes vues comme « non-blanches » à la télévision ;
des personnes perçues comme « non-blanches » plus représentées dans les fictions que dans les autres programmes (information, magazines et documentaires) ;
une faible proportion de personnages perçus comme « non-blancs » dans des rôles de héros ;
une surreprésentation des personnes vues comme « non-blanches » dans des rôles à connotation négative ;
une surreprésentation des catégories socio-professionnelles supérieures ;
les personnes en situation de précarité inexistantes à la télévision ;
une part de personnes perçues comme « non-blanches » plus importante dans les activités marginales, illégales ou en situation de précarité ;
une sous-représentation persistante des plus jeunes et des plus âgés ;
un niveau toujours très faible de la représentation du handicap à l’antenne.
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