La réouverture des écoles de FORT-DE-FRANCE, oui mais pas à n’importe quel prix !
Alors méme que les directeurs d’école sont à pied d’œuvre depuis le 16 mars pour s’assurer de la continuité pédagogique et organiser progressivement, avec les équipes des écoles, l’accueil des élèves, ils sont confrontés à un mépris total de la municipalité. Trop, c’est trop !
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la circulation sur les réseau sociaux des noms et coordonnées téléphoniques personnelles des drecteurs d’école.
Jusque-là les directeurs avaient accepté d’organiser l’accueil des élèves sans tenir compte des nombreux dysfonctionnements municipaux et ce, en raison du contexte sanitaire inédit et difficile gérer pour tout un chacun.
Des efforts, une fois de plus, ont été consentis par ces personnels dans l’intérêt des élèves et de leurs familles. Trop, c’est trop !
Le SE-UNSA dénonce :
• Le non-respect de la vie privée en vertu du RGPO (Règlement sur la Protection des Données) :
Diffuser les coordonnées personnelles des directeurs d’école alors que le texte prévoit que les utilisateurs doivent étre informés de l’usage de leurs données et doivent en principe donner leur accord pour le traitement de leurs données, ou pouvoir s’y opposer… la matérialisation de ce consentement doit être non ambigüe…»
Le code pénal, dans son article 226-16 fait référence aux sanctions encourues pour de telles dérives, méme si elles ont été commises par négligence.
• Une communication interne quasi-inexistante et des décisions arbitraires :
Aucune concertation entre la mairie et les directeurs en dehors de la demande d’informations relatives aux représentants de parents d’élèves et la date du conseil d’école ainsi que la communication des dates et horaires des visites des écoles avant ouverture aux élèves. Les protocoles prévoient une concertation entre les collectivités et l’Education nationale, dont les directeurs relèvent et qui, de plus sont affectés dans les écoles.
• Du matériel en nombre insuffisant ou inexistant :
Conformément aux exigences sanitaires nationales et académiques (cf Guide académique pour la reprise d’activité dans le premier degré) des recommandations sont clairement définies :
– Pour le lavage des mains : Prévoir la présence de savon en quantité suffisante pour les enfants et du gel hydroalcoolique les personnels… et séchage des mains avec un essuie-main jetable…
– Le nettoyage des locaux : « …ils doivent étre nettoyés et désinfectés quotidiennement.
Une liste de ces produits a été établie au niveau ministériel.
Les gels hydroalcooliques n’ont pas été livrés, les produits d’entretien et de désinfection sont en nombre insuffisant. Quant aux serviettes à usage unique, elles n’ont pas été livrées dans des distributeurs, d’ailleurs un seul rouleau par école. Un rouleau qui devrait être utilisé d’un point à l’autre de l’école. Le SE-UNSA s’interroge sur le respect des règles sanitaires en l’occurrence.
• Du matériel livré pour la signalisation des parcours et autres
Si les enseignants du premier degré ont la capacité d’enseigner toutes les matières. si les directeurs d’école ont fait preuve d’inventivité pour gérer la période du COVID, il ne relève nullement de leur mission d’utiliser des rubans PVC souples et des traceurs de chantier fluorescents pour effectuer les marquages préconisés dans les protocoles établis par école.
• Les horaires du personnel municipal qui ne coïncident pas avec celui des enseignants :
Faut-il vraiment que les directeurs d’école demandent aux gardiens des écoles la faveur d’effectuer des heures supplémentaires afin de permettre à l’équipe pédagogique d’effectuer ses 6 heures journalières à l’école puisque le travail à distance dans ce contexte de reprise n’a nullement été pris en compte.
La réouverture des écoles de FORT-DE-FRANCE, oui mais pas à n’importe quel prix !
La Secrétaire de la Branche Ecoles, Sandra RODOLPHE BERTHOL
La Secrétaire Générale, Marie Michelle TOUSSAINT
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