LA PLACE DE L’OUTRE-MER DANS LE TOURISME
Maina Sage, député de la Polynésie Française de l’UDI est intervenue lundi 11 janvier 2016 dans le cadre du débat sur l’évaluation de la politique d’accueil touristique.
« Nos territoires d’outre-mer font bel et bien partie de la France mais, de là-bas, nous avons souvent l’impression que nous ne sommes pas intégrés dans les politiques publiques… Dans nos territoires d’outre-mer, nous passons un peu à côté du développement actuel dans notre espace régional puisque nous sommes tout de même proches de ces destinations émergentes que représentent les BRICS.
… 27 propositions ont été actées par M. Fabius et doivent faire l’objet de mesures très concrètes…
Nous avons mis en exergue le désenclavement de nos territoires, le problème de l’obtention des visas, notamment pour le tourisme de croisière, l’accueil dans les aéroports, les infrastructures, aéroportuaires, les infrastructures routières, les quais, qui font partie des outils nécessaires à un meilleur accueil au sein de nos destinations.
Il y a aussi la place que doit jouer le cluster Atout France. Nous avons souhaité que, dans une réflexion plus globale, il puisse assister les acteurs locaux dans la mise en œuvre de stratégies cohérentes par bassins régionaux et que cela soit relayé beaucoup plus facilement au niveau national, avec une cohérence globale pour établir une stratégie presque ultramarine du développement touristique ».
La réponse de Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur.
« De nombreuses actions d’envergure ont été menées dans le cadre de la convention entre Atout France et le ministère des outre-mer.
Des études sur l’hôtellerie, sur des diagnostics, des besoins chiffrés aussi pour bien connaître la réalité ont été menées. Une évaluation des nouvelles formes d’hébergement en développement, notamment la location chez l’habitant, a été conduite. Des analyses de marchés ont été effectuées, notamment pour mieux identifier les besoins des clientèles.
Par ailleurs, j’associe dans mes déplacements internationaux les destinations ultramarines qui le souhaitent. À titre d’exemple, lors de mon déplacement en Afrique du Sud, les représentants du tourisme de l’île de La Réunion étaient présents. Plus récemment, des habitants de la Polynésie française ont été invités à m’accompagner en Chine. Il s’agit à chaque fois de présenter l’offre auprès des prescripteurs, et c’est possible pour tous les territoires d’outre-mer qui le souhaitent.
Enfin, un travail très important est engagé pour renforcer les destinations de la Caraïbe française et renforcer les liens avec ces pays autour de la mise en place d’offres de croisières multidestinations.
Comme vous le soulignez, 27 propositions ont été identifiées dans le cadre du Conseil de promotion du tourisme. Les premières actions sont d’ores et déjà en train d’être mises en œuvre et devraient s’accélérer au cours de ce semestre.
Je citerai à titre d’exemple le renforcement de l’attractivité des territoires ultramarins à travers l’assouplissement des conditions d’obtention de visa touristique et la signature de contrats de destination, la restructuration progressive du cluster outre-mer d’Atout France en lien avec les acteurs de terrain, chantier en cours, la valorisation de l’offre gastronomique ultramarine, dans le cadre notamment de l’opération « Goût de France », l’accroissement des dessertes aériennes, la création d’une section spécifique sur le site France.fr, et, enfin, un point précis sur les outre-mer dans les nouveaux outils de financement de la Caisse des dépôts et consignations et de la BPI.
Lorsque les spécificités des outre-mer l’exigent, un ajustement est fait ; sinon, ce sont les politiques de droit commun qui s’appliquent, comme en France métropolitaine. Mais nous avons toujours la volonté d’associer pleinement les outre-mer à cette politique ambitieuse ».
No Comment