La Martinique évoquée comme hôte pour le règlement de la crise vénézuélenne
Des négociations entre le régime et l’opposition vénézuélienne pourraient avoir lieu en Martinique. Cette information, passée inaperçue, a été publiée le 17 mai par le journal ALnavío, spécialisé dans l’actualité polítique et économique de l’Amérique Latine et de l’Espagne.
La crise politique au Venezuela oppose Nicolas Maduro, président depuis le décès d’Hugo Chavez en 2013, et Juan Guaido, à la tête du parlement, qui s’est déclaré en janvier président par intérim et reconnu par de nombreux Etats européens et les Etats-Unis.
Nicolas Maduro, le 17 mai, célébrait le début des discussions avec l’opposition en Norvège, pays « neutre » dans cette crise : « Les pourparlers pour progresser vers des accords de paix, de concorde et d’harmonie ont bien commencé, et je demande le soutien de tout le peuple vénézuélien pour avancer sur la voie de la paix ».
Juan Guaido, lui, a précisé immédiatement qu’il n’y aurait aucune négociation. « Le groupe de contact, le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège, le groupe de Lima, ainsi que d’autres initiatives nous aident à trouver une solution à la crise ».
Apres deux rencontres, deux lieux ont été proposés aux délégués de Guaidó et de Maduro afin de poursuivre les contacts : la Martinique et la Barbade, des sites proches de Caracas.
« La Martinique est une île dotée du statut de département français d’outre-mer située au nord de Sainte Lucie, dans les eaux de la mer des Caraïbes. La Martinique pourrait entrer dans l’histoire si les négociations aboutissaient et aboutissaient à un accord.
Comment voyager de Caracas à la Martinique ? s’interrogeait Alnovio. « Si vous optez pour des lignes régulières, il n’y a pas de vols directs entre le Venezuela et cette île des Caraïbes. Des escales sont nécessaires et la Martinique est reliée par avion à pratiquement toutes les îles des Caraïbes, y compris Cuba ».
Le communiqué du gouvernement norvégien laisse dans le doute : « Les parties ont montré leur volonté d’avancer dans la recherche d’une solution convenue et constitutionnelle pour le pays, comprenant des questions politiques, économiques et électorales ».
Le blocus naval total souhaité par Washington contre le Venezuela aurait des conséquences « militaires » pour la France avec les Pays Bas. Les bases americaines de Curacao et d’Aruba se trouvent à moins de 80 km de la principale raffinerie du Venezuela et le traité du 17 juillet 1980 fixe la frontière entre la France et le Venezuela à l’ouest de la Guadeloupe et la Martinique et l’île d’Aves, au méridien 62 degrés 48 minutes 50 secondes.
Le 13 mai, Juan Guaido a demandé la coopération des américains pour une intervention militaire, chose peu probable, le Venezuela ayant des accords technico-militaires avec plusieurs pays dont la Russie et Cuba.
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