Culture

LA JOURNEE INTERNATIONALE DU CREOLE RACONTEE…  AU MINISTERE DES OUTRE-MER

L’accueil protocolaire dans les salons des Outre-Mer le mercredi 28 octobre mettait à l’honneur le créole dans toute sa splendeur par cette journée internationale de la culture et de la langue créole.

fables

Une note aussi noble de cette diversité culturelle qu’à l’image des lieux qui la reçoit. C’est dire comment aujourd’hui  la  valorisation de la langue se trouve honorée !

La ministre des Outre-Mer George Pau-Langevin ouvrant la soirée et ravie d’un public nombreux, annonce le « migan créole » qui est le mélange de tous ces « créoles », culture des diverses formes d’identités : « … avant, on nous interdisait de parler créole, aujourd’hui  on est passé à autre chose. Parler français, la langue nationale, n’a rien de contradictoire avec aimer le créole… » Malheureusement le Sénat a rejeté la charte de la langue régionale : « des gens refusent de reconnaître que c’est une langue ; au fil du temps, on va faire évoluer les choses…Ce soir, on va faire rouler le créole… » La ministre remercie les artistes qui sont venus montrer la beauté de notre langue créole.

« Rouler » le créole commence en vérité par le yééé cric ! de Jocelyn Régina de la Martinique qui cherchait à savoir toujours  si la cour dort ? Non ! sous les applaudissements des invités qui étaient pleins de « pawol »de yééé misticri ! Avec Jyb, l’homme des trois océans : Antilles, Réunion, Madagascar et Nouvelle-Calédonie,  qui présente  neg’ ki té ka mawoné en tem lesclavaj, voit le créole comme « an ti flè a pawol  ki ka gwandi… » Hé Manzè Mari ! de la Guyane qui  n’en ratait pas une chaque fois que la diabless à twa’ pat’ té ka pren ti moun  Gwadloup… De belles histoires racontées avec beaucoup d’humour et de présence nous faisant vivre la mythologie des Antilles dans cette soirée automnale de Paris. Une autre expression par la lecture cette fois d’une histoire  faite par Suzanne Dracius qui dit que le créole est le vecteur de notre culture…

Et puis, vient le tour du conteur réunionnais Papang avec toutes ses histoires de….créole mauricien aussi !

Ah ! Léna , hum ! Pov’ Géra ! Grand amoureux de sa douce…comment lui déclarer sa flamme ? I pé pa,  awa ! Frankito l’exprime avec  un tel  talent qu’Izabel ka aten’ toujou an ti bo… Heureusement ! Igo Drané peut arranger tout çà avec une simple histoire de  moustik à tik  magnifik ! yééé cric ! Il joue même de la flûte ! Pour le moustique ? Non ! Yééé crac ! Une bonne ambiance avec Bago au tambour qui accompagne tous les artistes qui passent en scène. Max Cilla, le père de la flûte des mornes, invité dans l’honneur et dans la dignité, vit ce moment convivial dédié aux vives couleurs de l’Outre-Mer.

Savez-vous que le créole de Guadeloupe et  de Martinique peut être présenté au bac ? Oui, mais il faudra attendre  encore pour la Guyane et la Réunion… Zizitata en manimanan?

Slam, récit, lecture, chant, conte au rendez-vous du créole sous toutes ses formes, honorent ce seul moment de l’année où l’échange de  « pawol pou ri » donne une poussée d’adrénaline à cette langue de nos ancêtres. « Map’ di nou chanton’ », Joseph d’Haïti raconte ce papillon, Youkoun ki ka ba nou an  bel’ lisson  l’onè épi respé !

Un pot ultramarin clôture cette rencontre de la créolité animée d’amitié, de convivialité et de gaîté en lang péyi nou. Yéééééé misticri !!  Cété migan kréol, épi an chaï pimen!!!

Messié zé Dam’, bien  bonswè !

Joseth SYMPHOR

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