La conférence territoriale de La Réunion ne doit exclure aucune force vive
Un article publié dans Temoignages.re
Depuis bientôt deux mois, le PCR propose la convocation d’une conférence territoriale élargie à toutes les forces vives de La Réunion. C’est un cadre qui permettra à toutes les bonnes volontés de s’exprimer et de travailler ensemble à un projet qu’elle devront défendre là aussi ensemble dans la négociation avec le gouvernement.
Mais du côté de certains élus, germe l’idée d’une réunion entre maires, parlementaires, Région, Département et gilets jaunes. Cela exclut notamment les associations, les syndicats et les partis politiques et toutes les organisations qui veulent contribuer à la recherche de solutions. Comment créer les conditions du débat si dès le départ les forces vives de La Réunion ne sont pas les bienvenues ?
Le 9 octobre dernier, le Parti communiste réunionnais avait proposé l’ouverture d’une conférence territoriale ouverte aux maires et aux syndicats afin de travailler sur un projet pour sortir La Réunion de la crise. Deux semaines plus tard, cette proposition, élargie à toutes les forces vives de La Réunion, était remise à la ministre des Outre-mer par l’intermédiaire d’un de ses conseillers.
Depuis, d’autres personnes ont fait part de propositions convergentes, appelant à la tenue de cette conférence, notamment Dominique Rivière, l’évêque de La Réunion, ainsi que Gilles Gauvin, Philippe Vitale et David Bialecki.
Cette conférence territoriale est prévue par la loi. Initialement, elle concerne les parlementaires, la Région et le Département. La situation spécifique de La Réunion nécessite d’élargir sa composition aux représentants de toutes les forces vives, estime le PCR.
Pour le PCR, la convocation d’une telle conférence doit être faite par les présidents de Région et du Département, ainsi que par l’État. Le but est de créer le cadre d’une discussion permettant à toutes les forces vives de s’exprimer, et de travailler ensemble à la construction d’un projet qui devra être ensuite défendu auprès du gouvernement.
Hier à Saint-Denis, les échanges entre Gilbert Annette et des gilets jaunes ont débouché sur une annonce du maire de Saint-Denis proposant la tenue urgente d’une rencontre entre les maires, les parlementaires, la Région et le Département, ainsi que les gilets jaunes.
L’urgence signifie que le but recherché est d’organiser cette réunion dans les jours à venir. Une fois de plus, ce n’est qu’une réponse superficielle qui ne permettra pas de régler les problèmes de fond. En effet, cette proposition exclut les syndicats, les associations et les partis politiques. Comment créer les conditions du débat si dès le départ les forces vives de La Réunion ne sont pas les bienvenues ?
L’heure est à la concertation la plus large, sans exclusive.
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