Hommage au martiniquais Henry Jean Baptiste, ancien député de Mayotte
Le député européen Younous Omarjee a rendu hommage au martiniquais Henry Jean Baptiste décédé le 5 janvier, conseiller des présidents Valéry GISCARD D’ESTAING et Léopold SEDAR SENGHOR.
C’est avec une grande tristesse que j’apprends la disparition de Henry Jean Baptiste, qui s’éteint à l’issue d’une longue vie d’engagements et productive d’idées souvent lumineuses et toujours mises en partage, pour les outremers. C’est avec son départ une grande figure ultramarine qui s’en va.
« Étudiant brillant, après ses études au lycée Schœlcher de Fort-de-France, à la Martinique, il poursuit ses études à Paris, au lycée Janson-de-Sailly et à la Sorbonne. Titulaire d’une licence de droit, ainsi que d’une licence de philosophie, il est diplômé de sciences politiques. Et surtout faisait la fierté des ultramarins pour avoir été reçu « major » au concours d’entrée à l’ENA en 1958.
Conseiller personnel de deux présidents de la République, d’abord au Sénégal, pour le premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor puis conseiller personnel du président français Valéry Giscard d’Estaing, Henry Jean Baptiste restera pour nous tous le défenseur infatigable de MAYOTTE dont il fut plusieurs fois le représentant à l’Assemblée nationale.
Né martiniquais, il était devenu aussi Mahorais par amour de cette île et de sa population dont il a épousé tous les combats. MAYOTTE, une île qu’il aimait par dessus tout et pour laquelle il s’est inlassablement battu pour la meilleure intégration et prise en compte au sein de la République. La République qu’il chérissait.
Il avait la conviction, chevillée au corps, que la France, avait le devoir moral d’être au rendez vous et à la hauteur de l’acte de foi et de volonté d’appartenance de Mayotte à la République. Il faut aussi avoir parcouru Mayotte avec lui pour comprendre les liens uniques qui unissait Henry Jean Baptiste à la population mahoraise , qui très tôt a reconnu en lui l’un des siens et l’avait de son vivant même érigé comme au statut de grand sage.
Par la profondeur de sa pensée, sa culture et son intelligence rare, il était assurément une référence, malgré les divergences parfois de vision politique. Je m’incline respectueusement ce soir devant sa mémoire et présente à sa famille, à ses amis et a ses proches mes sincères condoléances.
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