On aura tout vu à Gourbeyre, et à mesure que se déroule le temps, on se rend compte que le confort minimum d’une partie de la population, surtout celle de la section Saint-Charles, n’est plus assuré. Personne ne dit mot. La chronicité d’une situation qui perdure depuis des lustres est devenue d’une telle évidence que la débrouillardise est la seule solution qui permet à certains usagers de se procurer un peu d’eau.

Le robinet des morts

Ce que les vivants n’arrivent pas à faire, peut-être que les morts y pourvoiront, car c’est bien de cela qu’il s’agit en territoire gourbeyrien. En effet l’ultime solution qu’a trouvé ceux qui ne savent plus à quel saint se vouer afin satisfaire à leurs besoins quotidiens, c’est de puiser quelques bidons d’eau dans le robinet alimentant le cimetière de la commune. Et là, on ne me l’a pas dit, je l’ai vu, de mes yeux vu. Et photographié.

Comment en est t-on arrivée à pareille situation ? Comment se fait t-il que le délabrement des canalisations qui ne date pas d’hier, tarde tant à être réparé.

Comme toujours personne n’est responsable.

Nos représentants se frottent les mains car la résignation de la population, a fait place à toute lueur d’espoir de voir un jour les choses redevenir à la normale. Mais comment les gourbeyriens peuvent t-ils rester aussi immobiles face à la situation. Serions nous en plein syndrome de Stockholm ?

L’arrogance de certains

Si l’eau, élément vital de la vie ne fait pas partie des préoccupations de nos dirigeants, vous pensez que les autres problèmes le seront ? Non ! Croire en ceux qui durant leur campagne se gaussaient de régler ce problème en quelques mois, c’est croire que l’on pourra transporter de l’eau dans des paniers en osier.

En attendant, c’est bien au cimetière de la commune de Gourbeyre, comme l’attestent ces photos, que subsiste le baume salvateur pour ceux qui comme moi, veulent garder un minimum d’hygiène dans leur foyer. L’église n’étant pas loin, Dieu comprendra certainement la souffrance de ses fidèles. Mais en attendant la honte provoquée par une telle situation ne semble pas déranger qui que ce soit. La vie continue et l’arrogance à peine voilée de certains décideurs ne les empêche nullement de respirer.

Ainsi va la vie.

Hugues Pagesy