Les relations entre Gabriel Serville et la directrice de l’ARS Guyane sont plus que tendues. Le député a quitté la réunion sanitaire hebdomadaire et n’a pas hésité à livrer à la presse tout le mal qu’il pense de Clara de Bort. 

« Je suis parti de cette réunion prématurément après d’avoir dit tout le mal que je pense de la manière dont les choses sont gérées durant cette crise sanitaire du coronavirus.

Effectivement vous êtes au courant de toutes les démarches que j’ai pu faire, toutes les interpellations, toutes les alertes que j’ai pu initier pour dire qu’il fallait gérer autrement cette crise, mettre en place une autre stratégie pour permettre à la Guyane de ne pas trop souffrir de cette pandémie.

Et tout le long de ces 5 mois passés j’ai comme eu le sentiment que l’on n’était pas entendu, qu’on n’était pas écouté et que les propositions que faisaient les élus n’était pas suffisamment prises en compte j’ai eu l’opportunité de dire à quel point j’ai eu honte.

J’ai vraiment eu honte de constater que c’est la ministre des outremers qui vient chez nous en Guyane pour nous dire quelle est la stratégie sanitaire que nous devons mettre en place pour protéger nos populations. Et j’ai honte parce que tout ce que nous avions proposé et qui avait essuyé une fin de non recevoir de la part de la DG de l’ARS, eh bien, a été repris par la ministre.

J’ai honte parce que la population nous a élus pour que nous nous occupions de ses affaires que nous occupions de l’économie, de la scolarité, de l’éducation, de l’environnement, mais surtout pour que nous occupions de la santé de nos concitoyens et à ce niveau-là je considère que ce qui n’est pas normal c’est que ce soit quelqu’un qui est de passage pour 1 an et demi, 2 ans qui par ses mauvaises décisions engage de manière aussi lamentable l’avenir de la santé des gens qui vivent sur ce territoire ».