FAUT-IL REMPLACER LA NORWEGIAN AIRLINES ?
Le président de la région Guadeloupe ne se met-il pas le doigt dans l’œil jusqu’au fond du coude, en imaginant trouver un remplaçant à la NORWEGIAN ?
Ce remplaçant devra donc être capable d’absorber des résultats déficitaires sans broncher. Car, le problème qui s’est posé à la NORWEGIAN se posera inévitablement encore et toujours à toute autre compagnie qui veut bien investir, mais pour obtenir des résultats positifs.
Or, si les Guadeloupéens voyagent beaucoup, leur population est limitée, elle diminue et vieillit. A cela s’ajoute le fait que les entreprises locales sont peu présentes à l’export, donc voyagent peu et surtout pas dans les classes supérieures des avions.
Le nombre de touristes élevé selon Pôle Caraïbe sera toujours contraint par un parc hôtelier très peu développé. Ce ne sont pas les quelques voyageurs complémentaires grappillés aux Etats-Unis ou ailleurs qui permettront d’éponger des lignes aériennes dont l’activité surtout concurrentielle est d’emblée déficitaire. De plus, le marché aérien local flambe à la moindre poussée, de sorte que les avions sur cette destination volent souvent pleins ou vides.
Dans ce deal, les Guadeloupéens payent souvent pour les touristes qui bénéficient des meilleures promos. Ainsi, les prix des billets en vol vacances peuvent évoluer, selon le moment, de 1 à 4 ou 5.
Dès lors, où se situe la bonne solution pour le territoire exigu de la Guadeloupe ? Est-ce dans toujours plus de touristes (d’autant que tourisme de masse = bas de gamme = bon marché ?) et toujours plus d’avions, plus de compagnies, et plus de bateaux. Plus de pollution. Ou n’est-ce pas plutôt dans l’exigence de filières valorisantes bien maitrisées qui permettraient si l’avenir sourit toujours au tourisme de développer toutes les activités et tous les métiers qui y contribuent, et de promouvoir la qualité Guadeloupe plutôt que la quantité.
Guy Girard
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