En 1919, la grippe espagnole atteint les colonies
Cette période de confinement est l’occasion idéale de découvrir la bande dessinée du scénariste Appollo, Olivier Appollodorus, professeur de français à la Réunion, prix Jacques-Lob en
Le tome 1 de La Grippe coloniale, Le Retour d’Ulysse paraît en 2003 (Prix de la critique au Festival de la bd d’Angoulême) ; le tome 2, Cyclone La Peste, est sorti en
En mars 1919, les derniers soldats de la Grande Guerre rentrent à la Réunion où ils sont accueillis en héros. Mais le retour dans la vieille colonie n’est pas aussi joyeux qu’on peut l’espérer : les soldats ont changé durant la guerre, ils sont infirmes, révoltés, désabusés, et portent un regard amer sur une île qui a évolué sans eux.
Evariste Hoarau et quelques autres démobilisés essaient tant bien que mal de retrouver une place dans une société où les tensions sociales et raciales sont vives, tandis qu’un mal foudroyant frappe la colonie : la grippe espagnole emmenée par le navire des soldats…
Mal nommée, la grippe espagnole apparaît en mars 1918 dans des bases militaires du Kansas. Le virus gagne l’Europe avec les troupes américaines alliées : la France, l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie… Problème sanitaire parmi d’autres, il devient majeur à l’été 1918 car le virus mute et devient mortel. L’armistice et la démobilisation marque le retour des soldats des colonies dans leurs territoires. Le virus se répand dans toute l’Afrique, les Caraïbes et l’Amérique Latine, les Indes, la Chine et l’ Océanie. Le nombre de contaminés dans les populations locales peut osciller entre 30 et 80 %.
Après avoir contaminé près de la moitié de la population mondiale, la pandémie s’éteint en 1920. L’Institut Pasteur estime le nombre de morts entre 20 et 50 millions. En 1922 la Société des Nations crée le Comité de la santé et de l’Organisation d’hygiène, ancêtre de l’OMS, afin d’éviter le retour du virus H1N1.
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