Djili, le révolté
Le Sarcellois d’origine Cap-Verdienne est jusqu’au 29 fevrier au Théâtre du gymnase dans la peau de Djili Amacombi, un tirailleur sénégalais révolté lors de la seconde guerre mondiale.
Oubliez le rappeur Stomy Bugsy, Gilles Duarte dans la vie, le groupe Ministère A.M.E.R et le fameux titre Mon papa à moi. Après avoir participé aux films : Ma 6-T va craquer, 3 zéros, Le Boulet, Gomez et Tavarès, il a vécu aux États-Unis pendant 5 ans, a suivi des cours dans une école de théâtre à Hollywood pour développer son écriture.
Leur nombre en 1940 est estimé à 179 000. « On les appelle ‘tirailleurs sénégalais’ mais, parmi eux, il y avait des Guinéens, des Congolais, des Marocains, des Algériens etc… », précise Stomy Bugsy.
En 1944 la défaite allemande se précise et le blanchiment des troupes commence. Apres 4 années passées dans un stalag allemand, Djili refuse d’embarquer à Morlaix, sur un bateau à destination de Thiaroye, à Dakar et que son uniforme aille sur les épaules de résistants blancs. Sa rébellion lui évite la mort. Car là-bas, réclamant vertement leur solde au général Dagnan, les tirailleurs seront payés à coup de balles des canons-mitrailleuses de l’armée française.
La France reconnaît officiellement 35 tuės, (discours de François Hollande à Dakar le , un rapport du évoque « 24 tués et 46 blessés décédés par la suite », soit 70 morts. Des historiens avancent le chiffre de 300 victimes.
Enfermé dans une cellule de la Maison d’Arrêt de Fresnes, Djili crie son innocence à qui veut l’entendre, mais les seuls à lui prêter l’oreille sont ses deux voisins de cellulle : le soldat français, Marcel Brovant (David Desclos) ayant refusé de combattre avec le pantalon d’un mort et Igor Ladzid (Cyril Guelle), un déserteur américain.
Une pièce époustouflante qui vous fera découvrir, de façon originale, trois histoires inspirées de faits réels.
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