Deshaies : tourisme au paradis (5 M€ de retombées par saison en Guadeloupe)
Extraits d’un article du CNC (Centre National du Cinema et de l’image animée). Tournage et tourisme
La série britannique Death in Paradise (Meurtres au paradis), est principalement tournée depuis plus de sept ans dans la petite commune guadeloupéenne. Avec, à la clé, un bel impact touristique et économique mis en lumière par Jeanny Marc, la maire de Deshaies, au cours de la table ronde « Tournages et tourisme » organisée par le CNC et Film France durant le Paris Images Tradeshow.
Deshaies (Guadeloupe), 31km2, 4114 habitants, ancien abri privilégié des corsaires et de flibustiers, est devenue une destination touristique de choix.
… Outre la beauté de ses paysages, la petite commune antillaise bénéficie depuis plus de sept ans d’un atout de choix : la série britannique, diffusée sur la BBC, y est principalement tournée. Toujours en production, la fiction télévisée rencontre de beaux succès d’audience : 8,7 millions de téléspectateurs sur BBC 1 le 7 janvier 2016, par exemple, soit 31,2% de part d’audience, 9eme meilleure audience de fiction en 2016 ; 4 millions de téléspectateurs en moyenne pour la saison 6 sur France 2 ; et une diffusion dans plus de 230 territoires mondiaux.
Cette période de tournages annuels a de multiples retombées. Economiques et directes, tout d’abord, évaluées à près de 5 millions d’euros par saison pour la Guadeloupe. Sur la seule commune de Deshaies, environ 1,37 million d’euros sont dépensés chaque année. « … Une quarantaine d’entreprises travaillent pour la série. Une petite subvention est également versée par la production aux associations locales », énumère Jeanny Marc, la maire de la ville…
Les retombées sont également touristiques. « Nous avons enregistré une forte augmentation, poursuit l’édile. Nous avons été complètement submergés par l’afflux de touristes sur le territoire de la commune : près de 15 000 personnes depuis le début de la saison. De plus en plus viennent exprès pour visiter les lieux des prises de vues et apprécier l’envers du décor de Death in Paradise ». La fiction permet de prolonger la saison touristique. Si traditionnellement le nombre de visiteurs chute dès avril-mai, le tournage, qui s’étale d’avril à septembre, fait que seul le mois de septembre est, depuis trois ans, un « mois creux »…
Enfin, Death in Paradise a également un impact positif en termes d’emploi (technique, régie, décors…) et de formation. Depuis la troisième année de tournage, la commune voisine, Pointe-Noire, accueille ainsi un BTS audiovisuel, qui permet aux jeunes Guadeloupéens de venir se former à ces métiers. Et à la production de bénéficier, sur place, de stagiaires et de bons techniciens, tout en faisant naître des vocations.
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