DES ETUDIANTS ULTRAMARINS ESSEULES QUI CRAQUENT
Un étudiant guyanais preneur d’otage à Lille, une professeur stagiaire réunionnaise de l’ESPE de Lyon interpellée jeudi faisant l’apologie du terrorisme. On se rappelle de l’étudiant mahorais mort de faim fin octobre. Le mythe de l’eldorado hexagonal a vécu. Dans les trois cas, des drames de la solitude pour ces jeunes coupés de leurs familles et sans accompagnement médical.
Il est étudiant. Le garçon, âgé de 19 ans, inconnu des services de police et originaire de Guyane vivait pauvrement dans une chambre à Villeneuve-d’Ascq. Acculé financièrement, il décide de braquer une superette de Lille à l’aide d’un pistolet factice. Il exige du gérant la caisse. Le butin lui est remis mais il ne touche pas à l’argent. Lueur d’honnêteté ? La police cernant le magasin, incohérent et complètement perdu, il retient d’abord par le bras une jeune femme. Il tente de sortir, son arme bien en vue puis fait demi-tour et fonce vers une autre sortie, se retrouvant face aux CRS, qu’il vise encore. Le jeune homme s’effondre, atteint de trois balles. Ses jours ne sont pas en danger.
Dans le Rhône, depuis la fin du mois de septembre, la sûreté départementale enquêtait sur des mails envoyés à la direction de l’ESPE de Lyon.
« L’éducation occidentale est corrompue. Mes frères djihadistes et moi allons nous occuper de vous. Je vais nettoyer cette école. Plus d’étudiant ça servira d’exemple. Je vais aussi briser vos stagiaires. Ce sera encore plus facile. Les chrétiens seront prioritaires. Je veux un feu de joie !… » suivi de deux autres messages en octobre.
L’auteur de ces mails, âgée de 24 ans est décrite comme « perturbée psychologiquement. Elle a une classe difficile dans un collège de l’agglomération lyonnaise ». Suite à une altercation verbale dans la rue, l’affirmation de l’appartenance de l’enseignante stagiaire à la religion catholique aurait déclenché une volée d’insultes. Les propos qu’elle a écrits auraient pour but d’alerter l’opinion sur les agressions subies par les catholiques Avec les attentats de Novembre, ils prennent une dimension terroriste.
Ces drames auraient-ils pu être évités ? L’enquête « Santé et conditions de vie des étudiants » réalisée en 2011 par la LMDE, indiquait dans ses statistiques nationales qu’1 étudiant sur 5 jugeait que son état de santé s’était dégradé par rapport à l’année précédente. 34% des étudiants, déclaraient même avoir renoncé à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois, principalement pour des raisons financières. L’obligation de soin pour les deux jeunes ultramarins prouve la difficulté d’adaptation de tous ces postulants au départ livrés à eux mêmes.
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