Cinq raisons pour lesquelles Haïti devrait investir dans des villes résilientes
Au cours des 15 dernières années, Haïti a connu une urbanisation rapide et le nombre de citoyen vivant en milieu urbain a doublé passant de 3 millions à millions. Haïti est à ce jour le 3eme pays le plus urbanisé dans la région Amérique latine et Caraïbes derrière Trinité-et-Tobago et le Mexique. Chaque année, plus de 133 000 haïtiens migrent vers les villes.
Qu’est-ce que cela signifie-t-il pour les futurs citadins ? Et comment les villes peuvent-elles répondre aux mieux aux demandes croissantes de services, d’emplois et d’accessibilité ? Celles-ci sont quelques-unes des questions que le Gouvernement Haïtien ainsi que les représentants de plusieurs pays vont poser lors du Forum Urbain mondial à Kuala Lumpur, le mois prochain.
Selon Anabela Abreu, directrice du Bureau de la Banque Mondiale en Haïti, « Des politiques et des investissements efficients sont nécessaires afin de construire des villes durables avec la participation des citoyens et les communautés locales, des villes futures où les opportunités économiques vont de pairs avec la croissance de la population. »
Beaucoup de résidents de Port-au-Prince ont du mal à trouver un endroit où vivre avec un loyer abordable et de l’eau courante, et beaucoup passent des heures dans les embouteillages alors qu’ils se rendent à leur lieu de travail tous les jours. Lors d’un sondage sur notre compte Twitter @WBCaribbean, l’audience a identifié les infrastructures résilientes et l’accès aux services comme les deux priorités les plus pressantes pour bâtir des villes durables en Haïti.
En dépit des défis de l’urbanisation rapide, la pauvreté extrême a diminué et la couverture des services de base s’est élargie. Les grandes villes sont maintenant toutes connectées, et l’accès au micro-crédit s’est amélioré.
Voici les cinq défis et opportunités pour construire des villes résilientes en Haïti, souligné dans le rapport « Les villes Haïtiennes : Des actions pour aujourd’hui avec un regard sur demain » :
- 64% des Haïtiens vivent dans les villes et le nombre de citadins pourrait passer de 6 à 11 millions d’ici 2050
- L’accès aux services de base s’est amélioré, en particulier dans les zones urbaines, mais davantage doit être fait pour répondre aux besoins en croissance rapide
- L’accessibilité et les transports abordables sont la clé pour accéder aux opportunités économiques
- Les catastrophes naturelles coûteuses ont miné les avantages du processus d’urbanisation : de fortes concentrations de construction se trouvent dans les zones sismiques et la moitié sont construites dans des zones sujettes aux inondations
- Un système financier municipal plus fort est nécessaire pour combler l’écart en matière d’infrastructures et de services et répondre à la croissance de la population urbaine
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