Cinéma : à Londres des noirs, à Paris rien de nouveau
Le 60e Festival du Film de Londres qui a lieu du 5 au 16 octobre met à l’honneur des acteurs et cinéastes noirs, chose inimaginable en France.
Écrit par Guy Hibbert, « A United Kingdom », de la ghanéenne Amma Asante, raconte l’histoire vraie du premier président du Botswana, Seretse Khama (David Oyelowo), dont le mariage avec une femme blanche Ruth Williams (Rosamund Pike), en 1948 a suscité l’indignation internationale.
Asante a livré ses impressions lors d’une conférence de presse : « Je me suis dit que les botswanais savaient que c’était une belle histoire, mais que le monde ne la connaissait pas… Il y avait de la crainte et de la curiosité, quant à la façon dont leur pays et en tant que peuple, se traduirait à l’ écran. »
Les scènes africaines ont bien été tournées au Botswana, plutôt qu’en Afrique du Sud pourtant plus technologiquement avancé, parce que « nous voulions que l’ADN du pays soit ressenti par le biais de notre film ».
Autre histoire vraie : « Queen of Katwe », et la détermination d’une fille d’échapper à la pauvreté en Ouganda en devenant championne d’échecs, réalisé par Mira Nair et mettant en vedette David Oyelowo, Lupita Nyong’o et un nouveau venu Madina Nalwanga.
« Amma et Rosamund comptent parmi les talents les plus passionnants travaillant dans le cinéma aujourd’hui, » dit Oyelowo. « Pour A United Kingdom il est magnifique de voir avec quelle audace et beauté elles ont décrit cette histoire d’amour épique ».
La Directrice du festival Clare Stewart compte poursuivre sa mission après cette quinzaine : « On va lancer la saison la plus ambitieuse au Royaume-Uni de films et programmes télévisés destinés à célébrer la polyvalence et la puissance des acteurs noirs, des stars noires ».
Paris, on te regarde.
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