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AUDITION DU PDG D’AIR FRANCE : LE PRIX D’UN PARIS-CAYENNE

Lors de l’audition du PDG d’Air France par la commission des affaires sociales, du développement durable et des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, Gabriel Serville, a interrogé Mr Gagey sur les mécanismes de formation des prix du billet et surtout sur la non répercussion de la baisse du prix du baril sur le coupon aérien moyen.

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Pour rappel, Air France a intégré cette semaine ce qu’elle intitulait auparavant la « surcharge carburant », devenue « surcharge transporteur » dans le prix de base de ses billets. Air Caraïbes a de son côté répercuté la baisse du prix du pétrole sur ses tarifs de base, passant de 901 à moins de 700 euros sur le Paris – Cayenne.

M. Gabriel Serville. Les efforts que vous déployez pour maîtriser les coûts et améliorer la performance de la compagnie vont dans le bon sens. Pour la desserte aérienne de la Guyane et de l’outre-mer en général, le principe de la continuité territoriale prévaut, mais les tarifs pratiqués entravent le développement du tourisme, activité essentielle pour ces territoires : ils peuvent varier du simple au triple, de manière aléatoire, sans que l’on comprenne les causes de ce renchérissement. Ce faisant, la compagnie respecte-t-elle les obligations de service public qui s’imposent à elle pour la fixation des tarifs ? D’autre part, la détermination du montant de la « surcharge transporteur » est opaque, et quand elle est interrogée à ce sujet, Air France ne fournit pas les réponses attendues ; qu’en est-il ?

M. Frederic Gagey. Sur les trajets vers la Guyane et l’Outre-mer en général, la concurrence est très forte. Je suis allé fêter à La Réunion le 70e anniversaire de l’ouverture de la ligne Air France entre Paris et Saint-Denis; sur cette ligne, quatre compagnies sont en compétition; pour un marché d’un million de passagers, c’est beaucoup. Comment le prix d’un billet pourrait-il ne pas être plus élevé en haute saison qu’en basse saison ? Le système d’optimisation des recettes exige, pour lisser la demande, une alternance de périodes creuses et de périodes de pointe. Incitant les voyageurs à décaler leur départ aux jours où les prix sont moins élevés, ce dispositif est conçu pour nous permettre de faire décoller des avions pleins tous les jours. Qui serait assez fou pour construire une industrie dans laquelle les avions ne seraient remplis que vingt jours par an ? Mais, globalement, selon plusieurs études réalisées par des organismes de contrôle et la Direction générale de l’aviation civile, sur les lignes vers les Antilles, la Guyane et La Réunion, la concurrence a permis une politique de prix raisonnable, au sens où le prix au siège kilomètre est de beaucoup inférieur à celui qu’il est sur une grande partie du réseau d’Air France.

Gabriel Serville a ensuite affirmé son soutien à l’intersyndicale d’Air France, rappelant que ses nombreuses questions lors de ses différentes rencontres avec la direction Amériques de la Société Air France, étaient restés sans réponses, la compagnie Air France étant incapable de fournir une explication quant aux tarifs prohibitifs qu’elle pratique sur la ligne Paris-Cayenne et sur l’arc des Antilles. Pour rappel les tarifs d’appels hors promo Air France en hausse saison vont de 850 à 2 000 euros (plein tarif) en classe économique.

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1 Comment

  1. Mike
    novembre 10, 2015 at 01:50 — Répondre

    Air France est une boite de voleur concernant leur prix execifs pratiqué en Guyane.
    De ce fait, la destination France ne m’intéresse plus du tout, Vive la Floride ou autres destinations, en passant par le Suriname, 7 à 8 fois moins chère qu’en passant par Cayenne !!!
    Vive la France !!

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