Article du FIGARO : Rectificatif du CREFOM
Il faut en effet savoir que c’est Patrick KARAM alors président du CREFOM qui, informé des vices de procédures ayant entaché le déroulement du concours qui a abouti à la proposition de en faveur de Madame Virginie CHAILLOU, en a aussitôt alerté les autorités gouvernementales et exigé son annulation pure et simple.
L’absence de réaction à sa demande devait aboutir à la saisine du tribunal administratif dans une démarche commune avec les historiens de l’université de La Réunion et un candidat lésé.
Les juges, sur la base des irrégularités constatées, se sont alors prononcés pour la suspension de la décision du conseil d’administration de l’université de La Réunion qui s’était déclaré favorable au recrutement de Madame CHAILLOU.
Cette décision de justice est la seule réalité objective pour l’instant et donne raison aux plaignants d’avoir dénoncé les manoeuvres qui ont eu pour effet de désavantager un candidat local.
Il devient dès lors impossible d’étayer sur des faits avérés une quelconque manipulation confinant au localisme sinon à vouloir faire pression sur les juges et tromper l’opinion dans le but non avoué d’imposer la candidature de Madame CHAILLOU contre vents et marées.
Cette dernière qui s’érige par ailleurs en victime, et qui n’est pas partie au procès, montre en réalité que la vraie victime n’est pas celle qui se prétend l’être.
Tout plaide en effet aujourd’hui pour désigner le candidat réunionnais comme la réelle victime de la manipulation qui a tenu lieu de concours de recrutement à l’université de La Réunion.
En effet, Mme CHAILLOU oublie de préciser également qu’un des moyens retenus par le Tribunal Administratif pour prononcer la suspension est la rupture d’égalité entre le candidat réunionnais et les autres candidats.
Par ailleurs, Mme CHAILLOU qui déclare avoir été nommée au poste de maître de conférence ne l’a en fait jamais été car le conseil d’administration de l’université n’a émis qu’une proposition en sa faveur et aucune nomination n’a été prononcée par la ministre de l’Education nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans le courrier transmis au Président du Tribunal administratif le jour de l’audience la ministre apporte la précision suivante : « Par ailleurs, s’agissant des conclusions dirigées contre la décision ministérielle de nomination, j’ai l’honneur de vous faire savoir que je partage l’analyse de l’université de La Réunion, à savoir que ces conclusions doivent être rejetées comme étant irrecevables, la décision de nomination n’étant pas encore intervenue »
A ce jour personne n’a été nommée et Mme CHAILLOU tente de tromper tout le monde en ramenant tout uniquement à une histoire raciale.
La preuve qu’elle n’est pas la victime c’est qu’elle n’est pas partie au procès et que tout son réseau n’a de cesse d’intervenir pour faire pression tant dans les médias que sur la nouvelle gouvernance de l’université de La Réunion afin de prendre sa défense, ne pouvant elle-même le faire.
C’est ainsi qu’une « motion » allant dans ce sens a été déposée lors du dernier conseil d’administration de l’université par ses soutiens qui font feux de tout bois pour la soutenir alors qu’une décision de justice a été prononcée et qu’une autre sera rendue sur le fond de l’affaire dans les mois qui viennent.
Devant une telle situation qui est loin d’honorer l’image que l’opinion se fait de la communauté universitaire censée représenter l’élite de la nation, le CREFOM tient à rappeler que son action s’inscrit dans le strict respect de la loi républicaine et qu’il ne se laissera pas entraîner sur le terrain de la « querelle identitaire » dont fait état l’article en question.
L’égalité réelle qui est au coeur de notre engagement nous impose en effet de nous référer au cadre légal garant de l’ordre moral et de la justice au sein de la république.Spéculer que les juges auraient statué sur la base d’une appréciation d’ordre identitaire et non sur des faits réprimés par la loi, dans leur décision, révèle à tout le moins le peu de respect que les thuriféraires de la postulante de Nantes accordent aux dépositaires du droit.
Cette mise au point étant, le CREFOM n’entend pas poursuivre sur la voie des joutes épistolaires qui loin de servir la vérité ternissent un peu plus l’honorabilité dont se parent les grands scientifiques à l’origine d’une affaire à faire rougir de honte le citoyen lambda.
La loi, l’esprit de la loi et la sagesse imposentle silence et le respect de la justice afin de permettre au tribunal administratifde procéder à l’examen au fond des faits soumis à son appréciation dans la sérénité. Nous nous y conformerons car rien n’apparaît plus néfaste à la restauration du lien social, ferment du vivre ensemble au pays des droits de l’homme que de vouloir cliver une population aspirant au meilleur, sachant par ailleurs que les sujets de discorde n’auront jamais d’incidence sur l’impartialité, l’objectivité et la probité des juges.
Au nom de l’exemplarité, nous ne saurions conclure sans réaffirmer ici une position inébranlable « à compétence égale, le CREFOM soutiendra toujours la demande d’un ultra marin dès lors qu’il souhaiterait intégrer un poste à responsabilités.
Il en va de la nécessité d’ériger des modèles d’identifications positifs pour les générations en devenir. Il est aussi urgent d’accompagner la re–construction du soi et l’acceptation par nous-même et les autres de notre capacité à enrichir le monde de l’excellence, de notre créativité et de nos talents, jadis fragmentés, écrasés, niés ».
Et c’est en toute confiance vis-à-vis de la loi que nous accompagnerons et saurons imposer le respect du retour en dignité des Ultra-marins.
Jean Michel Martial
Président du CREFOM
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