A-t-on demandé à la ministre des Outre-mer de monter au créneau pour pousser Priscillia Ludosky, personnalité plutôt discrète, auteur de la pétition contre la hausse des prix du carburant, à la faute ?

Samedi 20 avril, la figure historique du mouvement des gilets jaunes était visée par un jet de gaz lacrymogène place de la République, alors que des images prouveraient qu’elle cherchait à discuter avec des CRS, en possession d’une autorisation de manifestation. Une Priscillia dénonçant aussi avec vigueur les chants anti-policiers entendus lors du défilé.

Dans un communiqué, elle ajoute « Nous savons que les policiers et les gendarmes sont fatigués, que les fortes chaleurs à venir seront éprouvantes pour eux, et que leur hiérarchie craint plus que tout qu’ils fraternisent avec leurs compatriotes, unis dans le plus formidable mouvement social qui soit apparu en France depuis plus de cinquante ans”.

La porte-parole du mouvement a réussi jusque là à éviter les polémiques à l’inverse d’Eric Drouet ou Maxime Nicolle. Le Journal du Dimanche indiquait en janvier que « c’est de loin celle qui tient le mieux la route. Elle est calme, posée, elle fait attention à sa communication. Elle a parfaitement compris la machine. »

Alors qu’un acte 26 à Nantes le 11 mai s’annonce mobilisateur, le gouvernement verrait d’un bon oeil l’initiatrice des gilets jaunes en difficulté afin d’étouffer la contestation et l’attaquer sur ses propositions.

 En déplacement à Mayotte, Annick Girardin postait ce tweet, peu en rapport avec sa visite :

Avant de poursuivre,  perfide :

Ne pas répondre serait donner raison à la ministre, trop détailler entrainerait une riposte de la chargée des Outre-mer. Des propos peu appréciés par l’intéressée :

Et de lancer quelques heures après :

La ministre répondra-t-elle ?