Amélie plongeur nous laisse une belle histoire d’amour…
Le décès d’Amélie Plongeur ne concerne pas seulement la Martinique mais aussi la France de la résistance. C’est l’histoire d’une belle histoire d’amour entre deux êtres qui ont choisi de dire non au facisme.
Amélie Plongeur, proviseur honoraire du lycée de Bellevue vient de disparaître à l’âge de 95 ans. Claude Lise Président de l’Assemblée de Martinique a fait part de sa tristesse : « Avec elle, disparaît une grande dame, une enseignante exemplaire, qui s’est consacrée avec passion à la formation de plusieurs générations de jeunes martiniquais », soulignant qu' »elle a constamment cherché à leur inculquer… les valeurs de tolérance et de respect d’autrui ».
A 8000 km de là, du côté des Alpes, les maires de Lambruisse de Barrême deux communes en Provence-Alpes-Côte d’Azur ont aussi fait part de leur profonde émotion en cette douloureuse circonstance, adressant en leurs noms propres, et au nom de leurs administrés reconnaissants, leurs très sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
Pourquoi un tel hommage ? Jeune femme à Alger, Amélie ne sait pas qu’en rencontrant le Foyalais Gérard Pierre Ros, elle ne subira plus la 2nde guerre mondiale, mais y participera. Affecté en Afrique Occidentale Française, il y est maintenu en 1940, dans un régiment d’infanterie coloniale près de la frontière Sénégalo-gambienne et il est nommé sous-lieutenant d’active. Au milieu de l’année 1942, rapatrié en Métropole, il est démobilisé. Gérard, sous le pseudonyme de Manfred devient le chef d’un réseau de résistants du nom de Fort de France dans la vallée de l’Asse et à Lambruisse. Capturé à Mézel le 18 juillet 1944, il est fusillé.
Après le décès de Manfred, Amélie repartira en Martinique, menant sa carrière dans l’enseignement. Mais elle n’oubliera jamais Gérard.
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