Société

AFFAIRE CEREGMIA : sanctions et pas fin

La section disciplinaire du Conseil d’Administration de l’Université Toulouse 1 s’est réunie le 9 juin 2015. Le directeur du CEREGMIA suspendu de ses fonctions depuis le 26 mai 2014, à titre conservatoire et sans privation de traitement, écope de 5 ans d’interdiction de direction de laboratoire de recherche, Kinvi Logossah, le directeur adjoint et Eric Carpin, le Doyen de la faculté sanctionnés d’un blâme. Les tensions restent vives entre ces trois hommes et la présidente de l’université.

Fred Célimène 59 ans, est un économiste renommé. Créateur de la maîtrise et du DEA d’économie, puis du Centre d’étude et de recherche en économie, gestion, modélisation et informatique appliquée Ceregmia, laboratoire pluridisciplinaire de 38 chercheurs, c’est aussi un proche de Serge Letchimy.

Il est reproché à Monsieur Célimène diverses infractions de nature administrative et financière, de graves insuffisances dans le pilotage et la gestion d’opérations subventionnées alors qu’il exerçait les fonctions de directeur du CEREGMIA; un certain nombre de dysfonctionnements ont été effectivement relevés par un rapport de la Cour des comptes du 11 janvier 2013 et un rapport de l’IGAENR en date du 13 mai 2014.

Mr Célimène n’exerçait pas de contrôle sur les conventions portées par le CEREGMIA malgré ses fonctions de direction; un contrôle très approfondi aurait dû être exercé de manière particulièrement attentive s’agissant d’opérations financières très lourdes engageant l’UAG en tant qu’autorité porteuse de projet …
D’autre part de graves dysfonctionnements entachent le fonctionnement général depuis de nombreuses années à l’UAG, en particulier au niveau de l’attribution des primes financées sur ces conventions et du contrôle financier interne et de l’organisation en général; si Mr Celimene a bien eu une participation active aux défaillances de l’organisation et du fonctionnement de l’université, étant lui même élu des conseils centraux, il apparaît, cependant, impossible sur ces points  d’individualiser une sanction sur ce qui s’apparente à des fautes collectives qui paraissent être des pratiques habituelles de cet établissement.
Dans le cadre d’un contexte délétère inadmissible de relations professionnelles tendues entre différents membres de la communauté universitaires des Antilles et de la Guyane, Mr Fred Célimene a tenu des propos particulièrement inappropriés envers la présidente de l’Université et son équipe tenus notamment par voie de courriels adressés à l’ensemble de la communauté universitaire ce qui constitue un manquement à la déontologie professionnelle et au bon fonctionnement de l’université, qu’en conséquence de quoi, il y a lieu de prononcer une sanction à l’encontre de Monsieur Célimène.
La sanction est une interdiction d’exercer des fonctions de direction de laboratoire de recherche pendant une durée de cinq années à l’Université des Antilles et de la Guyane. Une décision immédiatement exécutoire, nonobstant appel.

Cette sanction clôture-t-elle cette saga ?  La Présidente de l’Université Antilles, Madame Mencé-Caster semble vouloir aller plus loin. Extraits de ces déclarations au site Free Pawol à la date du 16 juin :

« Nous pensons que c’est une première victoire partielle dans ce que nous dénonçons depuis près de deux ans maintenant… Le conseil de discipline a reconnu la faute commise par M. Célimene…. et reconnaît également une volonté manifeste de mettre en place un système qui a contribué aux millions d’euros que l’université doit rembourser actuellement…

Toutefois, la sanction prononcée à l’égard des trois personnes déférées reste bien insuffisante, en regard de la gravité des faits. C’est pourquoi nous ferons appel devant le CNESER.

Il faut rappeler que le conseil de discipline a refusé toutes les pièces complémentaires que nous avons produites après la saisine, lesquelles concernent des fautes pédagogiques et que ces pièces revêtent une importance capitale…

Nous redisons bien qu’il y a bien une affaire CEREGMIA, un système organisé qui mine depuis de longues années notre université et qu’il nous faut dénoncer et éliminer pour que l’UA soit assainie définitivement. Même si la route risque d’être longue, c’est une première victoire, certes partielle, mais qui acte bien des dysfonctionnements importants et graves. »

 

 

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garincha josso

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