Inquiėtude relayée lors d’un point de presse à Genève, par Elisabeth Byrs, autre porte-parole du PAM, évoquant une étude menée en octobre et selon laquelle, sur les 11 millions d’Haïtiens, près de 4 millions souffrent d’insécurité alimentaire grave, plus d’un million en situation d’urgence.

« Plus d’un Haïtien sur trois a besoin d’une aide alimentaire urgente dans les zones rurales et urbaines en raison d’une combinaison de la hausse des prix, d’une baisse de la production agricole et des troubles sociaux, qui ont fortement perturbé l’activité économique », a déclaré Mme Byrs.

Bien que des milliards de dollars d’aide étrangère aient afflué dans le pays après le tremblement de terre, une période de sécheresse prolongée depuis 2014 a paralysé la production agricole locale, inondant le marché d’importations alimentaires coûteuses. Au cours de la dernière année, le prix du riz, des haricots et du sucre a augmenté de 34%.

On prévoit que 55 000 enfants haïtiens de moins de cinq ans souffriront de malnutrition cette année -11 000 de malnutrition sévère, Haïti se classant à la 111e position sur 117 pays selon l’indice mondial de la faim 2019.

En 2019, le PAM a fourni un repas chaud quotidien à 300.000 enfants de 1 200 écoles du pays. Selon ses estimations, 62 millions de dollars seraient nécessaires pour 2020. Seuls 5 ont été recoltės à ce jour.

« Nous avons encore besoin de 57 millions de dollars pour poursuivre nos opérations au cours des six prochains mois », a indiqué Elisabeth Byrs.