Société

Quand le tribunal de Basse-Terre cultive la vie et la bienveillance

Les “Je Dis de la Justice” d’octobre à Basse-Terre

En octobre, le tribunal judiciaire de Basse-Terre s’est transformé en un lieu de partage, d’écoute et de renaissance. À travers deux rendez-vous des Je Dis de la Justice — l’un consacré à la santé des femmes, l’autre au lien entre nature et collectif — l’institution a rappelé qu’elle est avant tout un espace d’humanité.

Un jeudi tout en rose pour célébrer la vie

Le 9 octobre dernier, le tribunal judiciaire de Basse-Terre s’est paré de rose pour marquer son engagement dans la campagne Octobre Rose. Couloirs, bureaux, rires et bienveillance : tout le personnel a joué le jeu d’une journée dédiée à la sensibilisation, à l’information et à la prévention autour du cancer du sein.

Moment fort de la journée : le témoignage poignant de Gerty CURIER, qui a traversé l’épreuve d’un cancer du sein en 2016–2017 et en est aujourd’hui guérie. D’une voix douce et lumineuse, elle a livré une parole pleine d’espoir et de sagesse, rappelant combien le corps est un trésor à écouter et à chérir.

« Prendre soin de soi, c’est honorer la vie », a-t-elle confié. « Notre corps est un allié, pas un ennemi. Nourrissons-le, aimons-le, et il nous le rendra. »

La sage-femme Olivia PLAISANT, quant à elle, a animé un atelier d’autopalpation qui a pris des airs de célébration du corps. Loin d’un simple exercice médical, elle a invité les participantes à se regarder avec tendresse, à apprendre à s’aimer telles qu’elles sont, et à reconnaître dans leur propre reflet une force intérieure.

Au-delà du geste préventif, c’est un véritable message d’amour de soi et de vigilance bienveillante qu’elle a transmis : plus le dépistage est précoce, plus grandes sont les chances de guérison.

Un jeudi vert pour semer du lien

Le 16 octobre, le tribunal judiciaire a poursuivi cette dynamique du mieux-être avec une rencontre placée sous le signe de la nature et du partage.

L’invité du jour, Yvon JOSEPH, auteur de Comment cultiver des arbres fruitiers en pot sous les tropiques (Éditions Nèg Mawon, 2023), est venu semer un tout autre type de graine : celle du vivre-ensemble.

Devant un public attentif, il a expliqué comment le jardinage peut devenir un outil de cohésion, de transmission et d’équilibre. Sa conférence, à la fois scientifique et poétique, a rappelé que cultiver la terre, c’est aussi cultiver le lien humain.

« Planter, c’est espérer. C’est se relier à la terre et aux autres », a-t-il déclaré avec un sourire tranquille.

En fin de matinée, magistrats, greffiers et agents se sont retrouvés les mains dans la terre, pour planter trois arbres fruitiers dans le petit jardin du tribunal. Un geste symbolique et collectif, porteur de sens : celui d’un lieu de justice qui pousse, grandit et fructifie au rythme de l’humain.

La justice autrement

À travers ces deux Je Dis de la Justice, le tribunal judiciaire de Basse-Terre continue d’affirmer une vision ouverte, sensible et profondément humaine de son rôle.

Qu’il s’agisse de parler santé, bien-être ou jardinage, ces rendez-vous rappellent que la justice ne se limite pas aux textes : elle s’écrit aussi dans les cœurs, dans les échanges et dans les gestes simples du quotidien.

Et si, finalement, rendre justice commençait par cela : prendre soin du vivant, en soi et autour de soi ?

 

Luna CHAGRAIN-BEROS

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