La Guadeloupe est éloignée de 7000 km de l’Europe, mais elle est à la fois un département français et une région européenne.

Le taux de chômage, est environ trois fois, supérieur à celui de la « métropole » et le taux de pauvreté dépasse 40% de la population.

Sa production intérieure baisse chaque année, d’une manière inquiétante, au profit des importations. Les jeunes s’en vont et la population vieillit et pourtant !!!

Tout indique la nécessité d’un changement, pour inventer un propre modèle guadeloupéen.
Et POURTANT, il y a une résistance au changement.

Le refus du changement ne vient pas du Pouvoir central, mais de nous-mêmes

ET POURQUOI ?

La Guadeloupe a hérité depuis 80 ans du modèle administratif français. Ici comme dans n’importe quelle région française, outre une Préfecture, nous avons un Conseil départemental, un Conseil régional, des Communautés d’agglomération et des Communes.

Avec donc, des centaines de conseillers départementaux, régionaux, communautaires et municipaux et aussi 4 députés et trois sénateurs.

Il faut ajouter à tout ce personnel rémunéré, les multiples présidents ; Président de la Chambre d’agriculture, des Métiers, de la CCI etc. ..

Leurs fonctions rémunérées  sont le plus souvent des rentes de situation plutôt qu’un sacerdoce, d’où de nombreux cumulards.
La plupart de ces personnes, préfère jouir tranquillement des bienfaits de la société coloniale : grosses voitures et grosses maisons, fêtes grandioses…

Tout ce beau monde rentre dans la peau de parfaits notables. Le costume cravate est le signe distinctif de ces nombreux présidents, qui passent le plus clair de leur temps dans les voyages, les aller-retour Pointe-à-Pitre – Paris ( en 1ere classe) les soirées people, les inaugurations, les salons, les cocktails et la vie mondaine.

Contrairement aux beaux discours de certains, sur la question du changement de statut, ces personnes constituent, pour beaucoup, une force d’inertie, freinant le processus d’une Guadeloupe autonome.

Alain PLAISIR